L'enquête se poursuit en Espagne, deux jours après les attentats qui ont fait 14 morts et plus d'une centaine de blessés en plein cœur de la région très touristique de Catalogne. Tandis que l'absence de mesures préventives de sécurité pour protéger la Rambla est pointée du doigt par certains, d'autres réclament une meilleure coordination des services de renseignement européens, pour éviter la formation de nouvelles cellules terroristes. C'est le cas de Jean-Jacques Bridey, député La République en marche! et président de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée, invité d'Europe 1 samedi.
"Toutes les nations occidentales". Rappelant qu'un véhicule emprunté par les terroristes pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole après l'attentat de Barcelone, le député estime que ces attaques ne concernent pas seulement le pays visé, mais toute l'Europe. "Il faut les combattre à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières", juge-t-il. "Ce combat sera long mais il sera d'autant plus court si toutes les nations occidentales, ensemble, se battent pour les éradiquer avec des moyens militaires, avec des moyens policiers et avec les moyens de la résistance citoyenne face à ces attaques."
"Dépasser la clause du secret". "Un élément essentiel de cette bataille, c'est le renseignement", poursuit le député. "Il faut que nous arrivions encore mieux à coordonner nos actions de renseignement, nos fiches de renseignement pour que cela se passe en toute simplicité entre nos pays, qu'il n'y ait pas de barrage de fonctionnement. Dans les structures de renseignement, il y a toujours la clause du secret et il faut dépasser cette clause." Jean-Jacques Bridey rappelle en outre qu'Emmanuel Macron "souhaite la création d'une task force (comparable à celle mise en place en France, ndlr) au niveau européen."