Attentats du 13-Novembre : le procès de Jawad Bendaoud ne sera pas à huis clos

Jawad Bendaoud est soupçonné d'avoir aidé les djihadistes du 13-Novembre en leur fournissant un logement près de Paris.
Jawad Bendaoud est soupçonné d'avoir aidé les djihadistes du 13-Novembre en leur fournissant un logement près de Paris. © BFMTV / AFP
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avec AFP , modifié à
Le procès du "logeur" présumé de djihadistes des attentats du 13-Novembre, prévu en janvier prochain, ne sera pas fermé à la presse, selon une décision de justice.

Le tribunal correctionnel de Paris a rejeté lundi une demande des avocats de Jawad Bendaoud, "logeur" de djihadistes des attentats du 13 novembre 2015, qui souhaitaient que son procès se tienne à huis clos. À l'occasion d'une audience de procédure en vue de la tenue du procès, prévu du 24 janvier au 14 février 2018, les avocats de Jawad Bendaoud, Xavier Nogueras et Marie-Pompéi Cullin, ont demandé qu'il se tienne à l'abri de la "sphère médiatique", par "nécessité de dignité". Jugée "impensable" par plusieurs parties civiles, cette requête a été rejetée par le tribunal.

Il clame son innocence. Jawad Bendaoud sera jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes", pour avoir fourni l'appartement de Saint-Denis où Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques, et un autre auteur des tueries s'étaient repliés. Ce dossier a été disjoint de l'enquête principale, toujours en cours, sur les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Lors de la courte audience, visiblement à bout de nerfs, le délinquant multirécidiviste de 31 ans a plusieurs fois laissé éclater sa colère. Il a de nouveau clamé son innocence avant d'être emmené hors du box des prévenus. "Ça fait deux ans que je suis incarcéré pour rien du tout, vous avez fait de moi un coupable, j'étais au courant de rien !", a-t-il clamé. En état de récidive, il encourt six ans d'emprisonnement.

Jugé aux côtés de deux autres personnes. Un de ses proches, Mohamed Soumah, lui aussi en détention provisoire, et Youssef Aïtboulahcen - un frère d'Hasna Aïtboulahcen, décédée lors de l'assaut policier du 18 novembre 2015 contre l'appartement - sous contrôle judiciaire, seront jugés à ses côtés. Si leur procès est prévu sur trois semaines, c'est pour entendre les dizaines de parties civiles dans l'enquête sur les attentats qui pourraient se présenter, et leurs avocats. Déjà lundi, plusieurs dizaines d'avocats sont venus annoncer la constitution de partie civile de très nombreux proches de victimes des attentats.