Attentat des Champs-Élysées : un sixième suspect en garde à vue dans l'enquête sur l'arme du tueur

Les enquêteurs cherchent à établir d'éventuelles complicités dans la fourniture du fusil d'assaut Kalachnikov utilisé par Karim C. pour tuer un policier.
Les enquêteurs cherchent à établir d'éventuelles complicités dans la fourniture du fusil d'assaut Kalachnikov utilisé par Karim C. pour tuer un policier. © FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
avec AFP
Ce nouveau suspect de 24 ans s'est spontanément présenté aux forces de l’ordre. 

Un sixième suspect a été placé en garde à vue dans l'enquête sur la fourniture du fusil d'assaut utilisé par Karim C. lors de l'attentat sur les Champs-Élysées le 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.

Il se présente aux forces de l'ordre. Âgé de 24 ans, ce suspect s'est spontanément présenté aux forces de l'ordre dans la nuit de mardi à mercredi après les arrestations au matin de cinq autres personnes, deux hommes de 24 et 25 ans et trois femmes de 20 à 30 ans, qui se trouvaient toujours en garde à vue, selon cette source. Ces interpellations avaient été menées par les policiers de la section antiterroriste (SAT) du 36 quai des Orfèvres dans les départements de Seine-et-Marne, de l'Essonne et du Nord, a-t-on précisé de même source.

Recherche d'éventuelles complicités. Dans le cadre de ce dossier instruit par un juge antiterroriste, les enquêteurs cherchent à établir d'éventuelles complicités dans la fourniture du fusil d'assaut Kalachnikov utilisé par Karim C. pour tuer un policier, Xavier Jugelé, 37 ans, et blesser deux de ses collègues dans une attaque revendiquée par le groupe djihadiste État Islamique. Un fusil à pompe, deux gros couteaux ainsi que des munitions avaient aussi été retrouvés dans le véhicule de l'assaillant, qui avait lui-même été abattu par les forces de l'ordre.

Une mise en examen. Dans ce volet de l'enquête, un homme de 23 ans, dont l'ADN a été retrouvé sur l'arme du tueur, a déjà mis en examen et écroué fin mai notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Interpellé à son domicile en Seine-et-Marne, il avait assuré en garde à vue qu'il ne connaissait pas le tueur, selon une source judiciaire. Il s'agit du premier suspect mis en examen dans ce dossier, dans lequel six autres personnes ont déjà été interrogées en garde à vue fin avril avant d'être relâchées.

Karim C. un Français de 39 ans au lourd passé judiciaire, a été condamné en 2005 à 15 ans de réclusion pour tentatives de meurtres sur des policiers. Il avait été visé par une enquête en janvier, d'abord au parquet de Meaux, puis au parquet antiterroriste, sur sa possible volonté de s'en prendre à nouveau aux forces de l'ordre. Il avait été placé en garde à vue et relâché, faute de preuves suffisantes.