Attentat déjoué à Marseille : un quatrième proche des suspects écroué

police Marseille crédit : BORIS HORVAT / AFP - 1280
Farhan I., interpellé mardi par la DGSI dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle) (image d'illustration) © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Les deux frères du suspect mis en examen, des Serbes du Kosovo de 19 et 35 ans, ainsi qu'un réfugié politique tchétchène ont également été mis en examen dans le cadre de cette enquête.

Un quatrième homme soupçonné d'avoir fourni une aide logistique aux deux suspects d'un projet d'attentat djihadiste, déjoué en avril à Marseille, a été mis en examen vendredi par un juge antiterroriste, a-t-on appris de source proche du dossier.

Mis en examen et placé en incarcéré. Farhan I., interpellé mardi par la DGSI dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle), a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et détention d'armes en relation avec une entreprise terroriste, a précisé cette source. Le parquet a requis sa détention provisoire, mais le jeune homme a demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention pour contester cette mesure, selon la source. Il a été incarcéré dans l'attente de ce débat qui doit se tenir dans les quatre jours.

Quatre personnes soupçonnées d'avoir aidé les deux djihadistes présumés. Ses deux frères, des Serbes du Kosovo de 19 et 35 ans, ainsi qu'un réfugié politique tchétchène de 24 ans, tous les trois arrêtés également à Vandoeuvre-lès-Nancy fin avril, sont mis en examen pour les mêmes chefs et écroués. Tous les quatre sont soupçonnés d'avoir aidé Clément B., 23 ans, et Mahiedine M., 29 ans, notamment en fournissant les armes retrouvées lors de l'arrestation des deux hommes, le 18 avril à Marseille, à cinq jours de l'élection présidentielle.

Une ou des cibles floues. Les deux suspects, accusés de préparer un attentat "imminent" mais dont la ou les cibles restent indéterminées, avaient effectué sur Internet "un certain nombre de recherches tous azimuts", notamment "sur des lieux festifs" et "des bars, notamment homosexuels", ou encore "en lien avec le Front national", a-t-on appris d'une autre source proche du dossier. Marine Le Pen a réclamé vendredi l'ouverture d'une enquête sur la "grave dissimulation", selon elle, des autorités à propos de ce projet d'attentat. D'après Libération, le meeting du 19 avril de la présidente du FN dans la cité phocéenne "figurait parmi les cibles".

Une menace terroriste toujours présente. Une autre source proche du dossier a cité des recherches des suspects sur des "meetings d'autres partis politiques". Avec leur arrestation, la menace terroriste avait fait irruption dans la campagne électorale, bouleversée deux jours plus tard par une nouvelle attaque djihadiste au cours de laquelle un policier a été tué sur les Champs-Élysées.