Attentat de Nice : une personne relâchée, cinq toujours en garde à vue

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Image d'illustration. © AFP
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avec AFP , modifié à
Cinq personnes restaient en garde à vue, mardi soir, après qu'un homme de 35 ans a été relâché dans l'enquête sur l'attentat de Nice.

Un homme de 35 ans, interpellé samedi, a été relâché mardi soir, tandis que cinq personnes restaient toujours en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat de Nice qui a fait 84 morts, a-t-on appris de source judiciaire.

Garde à vue prolongée pour une vieille connaissance du tueur. L'une des cinq personnes encore entendues par les enquêteurs, un homme de 40 ans arrêté vendredi, a vu sa garde à vue prolongée au-delà de quatre jours, a précisé cette source. Une telle prolongation, qui peut aller jusqu'à six jours, ne peut être décidée qu'en matière antiterroriste et en cas de menace d'attentat imminent ou pour les nécessités de la coopération internationale. L'homme est présenté comme une vielle connaissance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel qui a tué 84 personnes le 14 juillet au volant d'un camion lancé sur la foule sur la promenade des Anglais à Nice. 

Les autres gardés à vue. Parmi les autres gardés à vue, un homme de 22 ans, interpellé samedi, a reçu dans les minutes précédant l'attentat, un SMS du tueur, dans lequel ce dernier le félicite pour le "pistolet" qu'il lui a donné la veille, un calibre 7.65 mm avec lequel il a tiré sur des policiers juste avant d'être abattu. Mohamed Lahouaiej Bouhlel évoque également dans ce message la fourniture de "cinq" autres armes pour une autre personne "et ses amis". Les enquêteurs ont trouvé chez le jeune homme plus de 2.500 euros en liquide et 200 grammes de cocaïne. Dans ses auditions, il a désigné le fournisseur du pistolet comme étant en fait un Albanais de 38 ans, en garde à vue depuis dimanche avec sa compagne. Quant à celui que le tueur présentait comme le destinataire des autres armes dans son SMS, les enquêteurs pensent qu'il s'agit d'un homme de 37 ans, également en garde à vue depuis dimanche.

Aucun n'est connu des services de renseignement. A l'instar de Lahouaiej Bouhlel, jamais signalé pour radicalisation islamiste, aucun des gardés à vue n'était connu des services de renseignement.  Ils sont entendus dans les locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret, près de Paris. Une fois leurs garde à vue achevées, ils pourront ou non être déférés en vue d'éventuelles mises en examen par des juges d'instruction. Une information judiciaire sera alors ouverte par le parquet de Paris.