L'attentat de Manchester ravive le traumatisme des victimes du Bataclan. 1:03
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Mélanie Nunes avec G.D
L'attentat survenu lundi à Manchester n'est pas sans rappeler ce qu'il s'est passé au Bataclan le 13 novembre 2015. C'est ce qu'explique Valérie, porte-parole de l'association "Life for Paris".

Dès qu'un nouvel attentat se produit, le traumatisme se fait encore plus fort chez les victimes des précédentes attaques. C'est encore plus vrai pour celles qui était au Bataclan le soir du 13 novembre 2015 depuis lundi et l'attentat de Manchester. Là aussi, c'est une salle de concerts qui a été visée. Le rapprochement se fait donc automatiquement. C'est le cas pour Valérie, qui a passé de longues heures enfermée dans la salle parisienne le 13 novembre et qui est aujourd'hui porte-parole de l'association "Life for Paris".

"Evidemment, ça ravive des choses." "J'ai d'abord été abasourdie et très triste parce qu'il y a beaucoup de victimes, beaucoup de blessés, beaucoup de jeunes... Evidemment, ça ravive des choses. On s'est appelé avec les gens de l'association. Il y en a qui sont en colère, déboussolés", confie-t-elle. C'est surtout le champ lexical employé dans des moments comme ceux-là qui trouve un certain écho chez les victimes d'attentats : "Les mots 'attentat', 'terrorisme' ont forcément une résonance particulière pour nous", explique-t-elle.

"On connaît leur souffrance." Et Valérie ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour ceux qui passent par des moments traumatisants qu'elle a connus. "Même les gens qu'on ne connaît pas, on sait ce qu'ils vivent. On connaît leur souffrance. On connaît leur émotion à ce moment-là. On connaît leur peur. On connaît ce par quoi ils sont passés", décrit-elle. Elle se dit d'ailleurs prête à aider les victimes de l'attentat de Manchester si elles en ressentent le besoin : "Si des victimes de Manchester, si des familles ont besoin de notre aide, bien sûr qu'on répondra présent pour les aider sur n'importe quelle forme que ce soit."