Atteinte d'une pelade, elle est interdite de casquette au lycée

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avec AFP , modifié à
POLÉMIQUE - Une élève de première du lycée Aristide Maillol de Perpignan veut porter une casquette pour masquer sa pelade. Le principal y est farouchement opposé. 

L'INFO. Un bras de fer est engagé depuis lundi à Perpignan. Il oppose une lycéenne qui demande à porter une casquette pour masquer sa pelade et le principal de l'établissement qui invoque le règlement intérieur l'interdisant. Une réunion est prévue jeudi avec la famille à l'inspection académique, vers qui a été renvoyé le dossier. 

Bandeaux autorisés, pas la casquette ! Myriam, 17 ans, élève de première ES au lycée Aristide Maillol de Perpignan, souffre depuis sept ans d'une pelade, une maladie qui provoque la chute de cheveux par plaques entières. Depuis son arrivée au lycée, en 2012, Myriam portait des bandeaux, autorisés par le règlement intérieur. Mais son crâne se dégarnissant de plus en plus, cette solution ne lui suffit plus et la lycéenne a effectué sa rentrée avec une casquette, qu'elle retourne afin de pouvoir montrer le peu de cheveux qui lui reste sur le devant du visage. Mais le port de la casquette "ne reçoit pas, comme dans beaucoup d'autres établissements scolaires, un accueil favorable". Il est interdit par le règlement intérieur, a expliqué dans un communiqué le principal Joël Mallenguery. La lycéenne s'est en conséquence vu refuser lundi l'entrée dans son établissement, où elle ne met plus les pieds depuis. 

Ses camarades la soutiennent. Le même jour, près de 200 élèves ont organisé un sit-in dans la cour du lycée en soutien à Myriam et une réunion s'est tenue entre le principal et les représentants élus des parents et des élèves. "Ces représentants ont renouvelé à la famille le message qui avait été transmis par la direction dès la semaine précédente : celui du port de bandanas ou de bonnets, et pourquoi pas de bobs ou de panamas", a ajouté le principal dans son communiqué. Mais la jeune fille et sa mère, reçue lundi par le principal, ont "malheureusement décliné" ces propositions. Par les fortes chaleurs que connaît encore Perpignan, le port d'un bonnet est exclu, a expliqué Myriam. "On me dit de mettre un foulard. Mais je suis d'origine maghrébine. Je ne veux pas qu'il y ait d'amalgame", dit-elle. Dans l'attente de la décision de l'inspection académique, la mère de l'élève appelle à l'apaisement. "Le but n'est pas de faire un tapage national. On prendra acte de l'avis de l'inspection académique. S'ils ne comprennent pas, je discuterai avec ma fille pour savoir ce qu'elle veut faire".