Attaque d'Orly : la garde à vue du père de l'assaillant levée, son frère et son cousin toujours entendus

Enquête Orly crédit : THOMAS SAMSON / AFP - 1280
Le frère et le cousin de l'assaillant sont toujours entendus par la police dimanche matin © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'autopsie de l'agresseur doit avoir lieu dans la journée afin notamment de déterminer s'il était sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants au moment des faits.

Le frère et le cousin de l'homme qui a agressé samedi à l'aéroport d'Orly une militaire de l'opération Sentinelle avant d'être abattu, étaient toujours en garde à vue dimanche matin, tandis son père a été relâché, a-t-on appris de source judiciaire.

Présentés spontanément au commissariat. Le père et le frère de l'assaillant s'étaient présentés d'eux-mêmes au commissariat samedi en fin de matinée. D'après leurs déclarations, l'agresseur, après avoir tiré sur des policiers lors d'un contrôle routier au nord de Paris une heure et demie avant l'attaque d'Orly, les avait contactés, leur confiant avoir "fait une bêtise". Le cousin de l'assaillant s'était, quelques heures plus tard, également présenté spontanément à la police. Il avait rencontré l'agresseur la nuit précédant les faits dans un bar de Vitry-sur-Seine. 

L'enquête se poursuit sur le profil de l'assaillant. Les enquêteurs tentent de faire la lumière sur le parcours et le profil psychologique de l'assaillant, un Français de 39 ans, braqueur multirécidiviste qui avait présenté des signes de radicalisation. Son autopsie doit avoir lieu dans la journée afin notamment de déterminer s'il était sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants au moment des faits.

Il se trouvait dans "une sorte de fuite en avant avec un processus de plus en plus destructeur", a commenté samedi soir le procureur de Paris, François Molins. Il avait lancé aux militaires au moment de l'agression : "Posez vos armes ! Mains sur la tête ! Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts".

Une enquête pour tentative d'homicide. L'assaillant avait jeté au sol un sac contenant un bidon d'hydrocarbures juste avant l'attaque. Sur lui, les enquêteurs ont retrouvé 750 euros, un exemplaire du coran, un paquet de cigarettes et un briquet et, à son domicile, de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise) quelques grammes de cocaïne et une machette. Le parquet a ouvert une enquête notamment pour tentative d'homicide et tentative d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste, ainsi que pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.