Attaque d'Orly : "Il me dit 'Je te demande pardon, j'ai fait une connerie avec un gendarme'", affirme le père de l'assaillant

attaque d'Orly, perquisitions assaillant crédit : THOMAS SAMSON / AFP - 1280
Le père de l'assaillant s'est présenté spontanément au commissariat samedi matin © THOMAS SAMSON / AFP
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Sandrine Prioul et Salomé Legrand avec M.R. , modifié à
L'assaillant avait appelé son père avant de se rendre à l'aéroport d'Orly, l'occasion de lui demander pardon pour son geste envers les policiers de Garges-lès-Gonesse sur lesquels il venait de tirer.

Ziyed.B, l'homme de 39 ans a été abattu par deux militaires de l'opération Sentinelle qu'il menaçait à l'aéroport d'Orly samedi matin. "Je suis là pour mourir par Allah", a-t-il crié au moment de l'attaque. Samedi soir, son frère, son cousin et son père, qui s'étaient spontanément présentés au commissariat, ont été placés en garde à vue. Celle du père de l'assaillant a été levée dans la soirée. Il raconte au micro d'Europe 1 dimanche l'échange qu'il a eu avec son fils après qu'il ait attaqué trois policiers à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) avant de se rendre à Orly.

"Il était énervé à l'extrême". "Mon fils n'a jamais été un terroriste", témoigne ce père à la sortie de sa garde à vue. "Jamais il fait la prière : il boit. Et sous l'effet de l'alcool et du cannabis, voilà où on arrive. Il me téléphone à sept ou huit heures du matin et il me dit 'Voilà Papa...' Il était énervé à l'extrême, même sa mère n'arrivait pas à le comprendre. Il me dit 'Je te demande pardon, j'ai fait une connerie avec un gendarme.' 'Quelle connerie ?'. Il me dit : 'Au revoir, Papa, je te demande pardon.' Je lui ai répondu que je ne lui donnais pas mon pardon 'parce que tu as touché à un gendarme. Tu es où ? Je viens te voir.' Il me répond qu'il est sur l'autoroute."

"En fin de compte, c'est moi qui paye". Inquiété par cet échange, le père s'est rendu au commissariat. "Lorsque je suis arrivé, c'est là que j'ai appris que la police avait fait son travail. Ils ne m'ont pas dit tout de suite qu'il était décédé. Ça fait un choc, mais qu'est-ce que vous voulez ? C'est la fréquentation et la drogue... En fin de compte, c'est moi qui paye." Le frère et le cousin de l'assaillant sont toujours entendu par la police dimanche matin.