Attaque au couteau à Paris : l'ami de l'assaillant Abdoul Hakim A. mis en examen

L'attaque au couteau a fait un mort et cinq blessés samedi soir dans le quartier de l'Opéra.
L'attaque au couteau a fait un mort et cinq blessés samedi soir dans le quartier de l'Opéra. © AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Abdoul Hakim A., ami de l'assaillant de l'attaque au couteau samedi soir à Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi soir. 

Abdoul Hakim A., ami de l’assaillant de l’attaque au couteau perpétrée samedi soir à Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi soir, a appris Europe 1 de source proche du dossier. Il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes".

Il conteste toute implication dans l'attaque. Ce proche de Khamzat Azimov, l'auteur de l'attaque djihadiste au couteau qui a fait un mort samedi soir à Paris, avait été interpellé dimanche à Strasbourg et placé en garde à vue pendant quatre jours. Âgé de 20 ans, fiché S pour radicalisation depuis juin 2016 mais sans antécédents judiciaires, il "a contesté une quelconque participation (et) implication dans la préparation et la commission des faits et tout lien récent avec Khamzat Azimov, prétendant ne pas l'avoir vu et contacté depuis plusieurs mois", a déclaré le procureur de la République de Paris François Molins au cours d’une conférence de presse jeudi.

Son téléphone portable introuvable. "Les enquêteurs cherchent à savoir s'il a pu influencer dans sa quête djihadiste Khamzat Azimov, voire avoir eu connaissance du projet de ce dernier", a indiqué une source proche de l'enquête. Lors d'une perquisition au domicile d'Abdoul Hakim A., sept téléphones ont été saisis mais le portable qu'il utilisait le plus souvent demeure introuvable. Il a affirmé aux enquêteurs l'avoir perdu le matin même de son arrestation mais des investigations ont permis de déterminer qu'il avait envoyé à sa sœur, le soir de l'attentat, sur l'application de messagerie instantanée WhatsApp, "un chant djihadiste, souvent repris par l'(organisation) Etat islamique", a souligné le procureur de Paris.

Deux nouvelles interpellations. Deux autres personnes ont par ailleurs été interpellées jeudi en région parisienne, a fait savoir François Molins. Ces deux femmes sont "proches" de Khamzat Azimov et d'Abdoul Hakim A., et l'une d'entre elles serait, selon une source proche de l'enquête, la femme de ce dernier qui avait eu des velléités de départ en Syrie.