Assistantes en maternelle : le gouvernement s'engage à des améliorations

Parmi les missions des Atsem : accueillir les enfants à l'école. (Photo d'illustration)
Parmi les missions des Atsem : accueillir les enfants à l'école. (Photo d'illustration) © MYCHELE DANIAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Les Atsem ont obtenu lundi satisfaction sur plusieurs de leurs revendications pour la rentrée prochaine.

La ministre de la Fonction publique Annick Girardin s'est engagée lundi à améliorer les conditions de travail et les possibilités d'évolution professionnelle des assistantes en école maternelle ou Atsem, comme le préconise un rapport qui lui a été remis le jour-même. 

Clarification de leurs missions. "Je m'engage à ce que le gouvernement apporte des réponses, premièrement en clarifiant les missions confiées aux Atsem" (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), a déclaré la ministre devant la presse, suivant les recommandations du rapport adopté le 2 février par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). 

"Les difficultés sont réelles". Baptisées autrefois "dames de service", les quelque 60.000 Atsem, à 99% des femmes, sont chargées d'assister les enseignants d'école maternelle. Au départ centrées sur l'entretien et l'accueil, leurs missions sont devenues de plus en plus pédagogiques, éducatives et périscolaires. Elles varient aussi selon les communes et les écoles. "L'Atsem et l'enseignant forment souvent un duo soudé et complémentaire (...). Si le métier est humainement valorisant, les difficultés sont réelles : des missions trop floues, des conditions de travail parfois extrêmement difficiles, un manque de débouchés et de perspectives", a estimé la ministre.

Des groupes de travail dans les prochaines semaines. Leurs missions seront donc "redéfinies", a annoncé Annick Girardin, qui souhaite "trouver des propositions équilibrées" avec les syndicats et l'association des maires de France (AMF), qui se réuniront en groupes de travail dans les prochaines semaines. La ministre a également annoncé le lancement rapide d'une "étude" sur leurs conditions de travail afin de les améliorer en renforçant "la prévention des risques", notamment "à travers le droit au reclassement".

"Passer des paroles aux actes". La CGT, premier syndicat de la fonction publique territoriale, a salué "une première victoire qui appelle la mise en oeuvre rapide de mesures concrètes", la CFDT (deuxième) souhaitant que ces travaux permettent "enfin" de "passer des paroles aux actes".

Possibilité d'évolution professionnelle. Le passage des Atsem qui le souhaitent vers d'autres filières (animation, administration...) et la catégorie B (mieux rémunérée) sera également facilité. "De belles paroles" pour la CFDT, qui souligne que c'est "déjà possible" mais soumis au "bon vouloir des employeurs locaux". Les employeurs devront "encourager ces évolutions professionnelles" ainsi que "les formations de préparation aux concours", demande la ministre.

Pas de nouvelle hausse des salaires. Concernant la revalorisation des salaires, ceux des Atsem, comme des autres agents publics de catégorie C, ont été augmentés depuis 2014, à hauteur de 612 euros annuels auxquels se sont ajoutés plus de 200 euros annuels liés au dégel du point d'indice (qui permet de calculer la rémunération des fonctionnaires, ndlr). Les Atsem s'étaient mises en grève les 14 décembre et 1er février pour réclamer une revalorisation de leur cadre d'emploi.