Arbitrage : "nous allons montrer que M.Tapie est bien victime"

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avec Nicolas Poincaré
Me Jean-Georges Betto a réagi mardi au micro d’Europe 1, après l’arrêt de la cour d’appel de Paris invalidant le l’arbitrage en faveur de l’homme d’affaires.

C’est l’histoire d’un litige de plus de vingt ans. L'affaire entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais est repartie mardi depuis la case départ. Saisie d’un recours en révision, la cour d’appel de Paris a invalidé l’arbitrage qui, en 2008, avait accordé 403 millions d'euros à Bernard Tapie pour solder son différend avec la banque autour de la vente d'Adidas dans les années 90. L’affaire sera donc réexaminée sur le fond du dossier en septembre prochain.  Nous allons former un pourvoi en cassation", a indiqué Me Jean-Georges Betto, l'un des avocats de Bernard Tapie.

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L’arrêt n’annule pas l’arbitrage. Me Betto rappelle que l’arrêt de la cour d’appel ne consiste pas ici en une annulation de l'arbitrage : "le recours en annulation, introduit par le CDR, a déjà été rejeté au printemps dernier", insiste le conseil. "Il s’agit en fait de rouvrir les débats, pour que soit rejugée la faute du Crédit Lyonnais, auquel succède le CDR, et le préjudice qu'a causé cette faute à Bernard Tapie", précise-t-il.

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"Nous allons donc replaider cette affaire, pour montrer que M.Tapie est bien victime des agissements du Crédit Lyonnais et que le préjudice qui lui avait été octroyé par la sentence arbitrale doit bien être confirmé", poursuit l’avocat.

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"Demander la révision à la hausse ". Le camp Tapie veut tirer profit de cette situation. "Il faut attendre la prochaine décision de la Cour d’appel sur le montant du préjudice qui est alloué à M.Tapie, du fait des violations commises par le Crédit Lyonnais dans ses obligations envers M.Tapie. Puisque le CDR a souhaité faire réviser ce procès, nous allons bien évidemment demander la révision à la hausse du préjudice de M. Tapie", conclut Jean-Georges Betto.