Appel pour interdire l'utilisation des "munitions explosives" par les forces de l'ordre

(Photo d'illustration.)
(Photo d'illustration.) © MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La famille de Rémi Fraisse, militant écologiste tué par une grenade tirée par un gendarme, a signé ce texte publié dans "Libération". 

Un appel a été lancé pour interdire l'utilisation de "toutes les munitions explosives" par les forces de l'ordre, avec parmi les premiers signataires la famille de Rémi Fraisse, militant écologiste tué par une grenade tirée par un gendarme en 2014 à Sivens, dans le Tarn. "Forces de l'ordre : pourquoi tant de grenades ?", demande le texte paru mercredi dans Libération alors que le gouvernement a passé commande en août de 1,2 million de grenades défensives.

Ils réclament l'interdiction des grenades "défensives". Rémi Fraisse a été tué par une grenade offensive OF-F1. Celles-ci ont fait l'objet le 28 octobre 2014 d'une suspension. Elles ont été interdites définitivement en mai par le ministère de l'Intérieur. Selon les signataires, les grenades commandées par l'État, des GLI-F4, dites défensives, ont blessé plusieurs personnes, le 15 août lors d'une manifestation contre le projet d'enfouissement de déchets de Bure (Meuse). Et encore aujourd'hui une de ces personnes "risque" une "amputation de plusieurs orteils des suites de l'explosion d'une GLI-F4".

"C'est pourquoi, nous appelons dès aujourd'hui à l'interdiction de la GLI-F4 et à la suppression de toutes les munitions explosives. Puisque les réserves se sont vidées lors du dernier quinquennat, qu'elles le restent à l'avenir", concluent-ils. "Comment la France peut-elle être 'le seul pays européen à utiliser des munitions explosives en opérations de maintien de l'ordre' ?", interrogent-ils. En juin, le parquet de Toulouse avait requis un non-lieu concernant la mort du militant écologiste Rémi Fraisse.