Amnesty projette des "raisons" d'accueillir les migrants sur la façade de l'Assemblée nationale

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Plusieurs "raisons" en faveur de l'accueil des migrants se sont succédé sur la façade de l'Assemblée nationale © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Pendant une vingtaine de minutes, Amnesty International France a projeté des "raisons" d'accueillir les migrants sur la façade de l'Assemblée nationale mardi soir.

Amnesty International France a projeté dans la nuit de lundi à mardi sur la façade principale de l'Assemblée nationale des "raisons" en faveur de l'accueil de migrants, alors que s'ouvre mardi au Sénat le débat autour du projet controversé de loi asile-immigration.

Des slogans pendant 20 minutes. "Parce que nous ne choisissons pas le pays où l'on naît", "parce que ça pourrait être nous un jour", "Comment avoir bonne conscience en laissant des êtres humains mourir en mer ?", ou encore : "Parce qu'il y a de la place pour tous", sont parmi les slogans qui ont été projetés sur le palais Bourbon après l'extinction des lumières peu après une heure mardi matin. La projection effectuée par une demi-douzaine de militants a duré une vingtaine de minutes jusqu'à ce que des policiers à moto demandent "gentiment" aux projectionnistes d'un soir de ranger leur matériel.

Un appel aux autorités. "Ces 'raisons' sont adressées aux autorités françaises afin d'exiger qu'elles s'engagent davantage pour la protection des personnes qui fuient les violences", détaille l'organisation internationale dans un communiqué. "En un an, plus de 20.000 personnes ont donné leur raison pour accueillir des réfugiés en France", précise-t-elle. 

Un projet de loi très critiqué. Le projet de loi asile-immigration qui a suscité des critiques y compris au sein du mouvement présidentiel arrive au palais du Luxembourg mardi avec en toile de fond la crise du navire Aquarius et ses 630 migrants. Il avait été adopté en première lecture fin avril à l'Assemblée après des débats très enflammés. 

Au Sénat, il fera l'objet d'un vote solennel le 26 juin. Il sera ensuite examiné par une commission mixte paritaire chargée de trouver une version commune aux deux chambres. Le texte avait été qualifié par Amnesty France de "dangereux pour les migrants et les demandeurs d'asile".