Ajaccio : nouvelle manifestation dans le quartier des Jardins de l'Empereur

Une centaine de personnes ont manifesté à Ajaccio samedi.
Une centaine de personnes ont manifesté à Ajaccio samedi. © STRINGER / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est dans ce même quartier qu'ont été agressés deux pompiers et un policier, puis qu'une salle de prière musulmane a été visée par des manifestants.

Une centaine de manifestants se sont rendus samedi après-midi dans le quartier des Jardins de l'Empereur à Ajaccio, scandant "on est toujours là", "Arabes dehors", au lendemain du saccage d'une salle de prière musulmane en marge d'une première manifestation.

Portes brisées à coups de pierres. "Je suis contente qu'ils soient là", a témoigné une habitante, interrogée par l'AFP : "ça fait cinquante ans que je vis là et ce n'est plus possible". Un dispositif conséquent de gendarmes mobiles et CRS a été déployé dans le quartier, a constaté une correspondante de l'AFP sur place. Les portes vitrées de trois halls d'entrée ont été brisées à coup de pierre par un manifestant, a-t-elle également constaté. Selon France 3 Corse ViaStella, les premiers manifestants sont arrivés à 15 heures sur place. Ils auraient ensuite été rejoints par d'autres personnes, qui ont forcé le barrage des forces de l'ordre. Les protestataires se sont ensuite dirigés vers les quartiers voisins de Saint-Jean et Sainte-Lucie. 

Ces manifestations visent à dénoncer les agressions dont ont été victimes deux pompiers puis un policier : dans la nuit de jeudi à vendredi, les services de secours qui intervenaient sur un incendie dans ce même quartier avaient été pris à partie par des jeunes encagoulés, avait indiqué la préfecture. 

Une salle de prière visée. Vendredi, une première manifestation pacifique de soutien aux pompiers et au policier a rassemblé quelque 600 personnes devant la préfecture d'Ajaccio mais, en fin de journée, environ 300 d'entre elles avaient rejoint le quartier des Jardins de l'Empereur. Un petit groupe s'en était détaché pour saccager une salle de prière musulmane. Les casseurs avait tenté de mettre le feu, puis n'y arrivant pas, avaient cherché à brûler une cinquantaine de livres, dont des exemplaires du Coran. Un restaurant kebab a été également dégradé.