Agression d'un élu FN à Béthune : une personne placée en garde à vue

Ludovic Pajot crédit : DENIS CHARLET / AFP - 1280
Le député FN Ludovic Pajot a raconté avoir été agressé samedi soir © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'un des agresseurs présumés de Ludovic Pajot, élu FN de 23 ans, a été placé en garde à vue, a affirmé une source judiciaire lundi.

Une personne était en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'agression présumée du député FN du Pas-de-Calais, Ludovic Pajot, samedi à Béthune. "Je peux vous confirmer qu'une garde à vue est en cours", a déclaré Virginie Deneux, procureur adjointe au parquet de Béthune. L'élu FN, 23 ans, également conseiller régional, "nous a fourni un certificat médical", a-t-elle ajouté. 

Pris à partie puis frappé. Samedi vers 23 heures, Ludovic Pajot "a été victime de violences de la part de trois personnes, alors qu'il se trouvait dans un débit de boisson situé sur la Grand'place de Béthune. Il aurait été identifié comme appartenant au Front national et aurait fait l'objet d'insultes", indique le parquet de Béthune dans un communiqué.

"Il aurait alors quitté l'établissement pour rejoindre son véhicule avec un ami, mais aurait été rattrapé par les trois individus. L'un d'entre eux lui aurait alors porté un coup de poing au visage en l'insultant. Les deux autres auraient porté des coups de pied au niveau des jambes. Ils auraient alors pris tous les trois la fuite."

Cinq jours d'ITT. La victime, qui s'est ensuite réfugiée dans un bar pour contacter les services de police, a été rapidement prise en charge par les pompiers et conduite au Centre hospitalier (CH) de Beuvry en raison de douleurs à la mâchoire, occasionnant une Incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours par le médecin légiste, selon la même source. 

Le mis en cause nie les violences. L'un des mis en cause qui a été interpellé, présentant un taux d'alcoolisation de 0,59 mg/L d'air expiré, "conteste pour le moment être auteur des violences mais reconnaît avoir injurié la victime", a indiqué le parquet, précisant que les deux autres personnes mises en cause étaient recherchées.

Une agression condamnée par la classe politique. François de Rugy, président LREM de l'Assemblée nationale, a réagi sur son compte twitter : "Je souhaite, au nom de la représentation nationale, complet rétablissement à Ludovic Pajot. Je condamne la violence dont il a été victime".

La présidente du FN Marine Le Pen a également adressé un message de soutien à Ludovic Pajot. "Soutien à notre député Ludovic Pajot, agressé hier à Béthune par des 'antifa'. Il est temps de dissoudre ces milices d'extrême gauche", a-t-elle écrit sur son compte twitter.