Affiches polémiques : la CGT dénonce la convocation du responsable d'Info'com

L'affiche avait suscité la controverse, au mois d'avril
© DR
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'affiche, qui montrait une matraque et un écusson des CRS sur une flaque de sang, avait suscité la controverse, en avril.

La CGT a dénoncé un "acte de force" et une atteinte à la liberté d'expression après la convocation du responsable du syndicat CGT-Info'com qui a publié des affiches polémiques sur les violences policières.

La CGT dénonce "un acte de force". Romain Altmann, secrétaire général de la fédération Info'com (information et communication), est convoqué lundi à la brigade de répression de la délinquance pour y "être entendu en qualité de mis en cause dans le cadre d'une procédure judiciaire", selon le syndicat. Il est "soupçonné d'avoir commis l'infraction de diffamation publique envers une juridiction, une administration publique, un corps constitué de l'armée". Dans un communiqué, la CGT "dénonce ce nouvel acte de force" et affirme : "La liberté d'expression comme la liberté syndicale ne peuvent être remises en cause". Assurant "Romain Altmann et son syndicat de tout son soutien", la centrale "exige l'abandon de toutes les procédures judiciaires engagées contre ses militants".

Une matraque sur une flaque de sang. Info'com a publié plusieurs affiches visant à dénoncer les violences policières durant les manifestations contre la loi travail, dont la première, diffusée en avril, représente l'écusson des CRS et une matraque sur une flaque de sang, légendée "La police doit protéger les citoyens et non les frapper !". Cette affiche a été largement condamnée dans la classe politique et les syndicats de policiers se sont indignés d'un "appel à la haine". Début mai, le syndicat Synergies-Officiers s'était dit "scandalisé" par une autre affiche de la CGT-Info'com, sur laquelle on voit des policiers marcher sur un sol maculé de rouge, faisant penser à du sang.

"L'affiche de trop", reconnaît Martinez.Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a reconnu dimanche sur BFMTV que la première affiche était de la "provocation". "Nous avons dit que nous dénoncions toutes les violences et que cette affiche avait voulu provoquer, choquer, mais comme d'autres le font sur un certain nombre de questions", a-t-il expliqué. "Il y a moins de débat - en tout cas moins de problématiques - quand des caricaturistes font des dessins qui peuvent heurter une partie de l'opinion", a-t-il relevé. "La première affiche a voulu sensibiliser", mais pour celle qui a suivi, "je pense que c'est une affiche de trop", a-t-il dit.