Affaire Troadec : une nouvelle journée de fouilles après de premières découvertes

Un officier de police arpentant la propriété d'Hubert Caouissin mercredi 8 mars 2017.
Un officier de police arpentant la propriété d'Hubert Caouissin mercredi 8 mars 2017. © FRED TANNEAU / AFP
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Rémi Bostsarron et A.D
Des fragments de corps et des bijoux ont été retrouvés mercredi. Les recherches se poursuivent avec une grande équipe mobilisée dans la ferme d'Hubert Caouissin.

Premières fouilles et premières découvertes, mercredi, à Pont-de-Buis (Finistère), dans la ferme d'Hubert Caouissin. Trois jours après les aveux de l'assassin présumé de la famille Troadec, les enquêteurs ont mis au jour des "fragments de corps humains et des bijoux appartenant" aux membres de la famille, selon le procureur de Nantes. Et les recherches vont se poursuivre ce jeudi dans le département.

"Attitude de coopération". Comme la veille, Hubert Caouissin sera là, à côté des enquêteurs, pour arpenter avec eux sa propriété et leur donner des indications. C'est en procédant ainsi, pendant près de dix heures, mercredi, que les recherches ont abouti à ces premières découvertes. Le procureur de la république de Nantes l'a souligné : le suspect fait preuve d'une "attitude de coopération".

Progression difficile. Une attitude sans doute décisive pour l'efficacité de ces fouilles, car elles se déroulent dans des conditions difficiles, comme l'a expliqué Jean-René Personnic, le chef de la police judiciaire de Nantes : "Monsieur Caouissin est propriétaire d'un domaine de plusieurs dizaines d'hectares, c'est un terrain particulièrement accidenté, détrempé, très végétalisé. Les progressions sont rendues difficiles dans les terrains particulièrement boueux."

Déploiement important. Les conditions seront identiques ce jeudi, pour la poursuites des recherches, avec encore une fois des moyens humains très importants. Mercredi, il y avait notamment sur le terrain deux juges d'instruction, un médecin légiste, un anthropologue, deux compagnies de CRS, quatorze enquêteurs et dix techniciens de police technique et scientifique. Certains ont travaillé jusque tard dans la soirée, pour tenter de trouver de nouvelles traces d'un éparpillement des corps, tel que l'avait décrit Hubert Caouissin lors de ses aveux.