Affaire Théo : ouverture d'une enquête préliminaire après de nouvelles accusations visant un des policiers mis en examen

Un ami de Théo assure avoir été violenté par "Barbe Rousse", un policier déjà mis en examen dans l'affaire Théo.
Un ami de Théo assure avoir été violenté par "Barbe Rousse", un policier déjà mis en examen dans l'affaire Théo. © AFP
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avec Reuters , modifié à
Une enquête préliminaire a été ouverte mardi après de nouvelles accusations visant un des policiers déjà mis en examen dans l'affaire Théo, a indiqué le parquet.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, après de nouvelles accusations visant certains des quatre policiers déjà mis en examen dans l'affaire Théo. Cette enquête devra déterminer l'existence ou non de faits de violences volontaires "commis par les fonctionnaires de police à l'occasion de l'interpellation, le 26 janvier d'une personne susceptible de vendre des stupéfiants", indique-t-il dans un communiqué. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, avait auparavant annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui s'est vue confier l'enquête préliminaire par le parquet.

Un ami de Théo violenté par "Barbe Rousse". Un ami du jeune Théo, victime d'une interpellation brutale le 2 février à Aulnay-sous-Bois par quatre policiers, a affirmé à L'Obsavoir été roué de coups sans motif une semaine auparavant par certains des mêmes hommes. Le jeune homme, Mohamed K., explique ne pas avoir porté plainte, parce qu'il venait de trouver du travail et ne pouvait pas se permettre "de risquer de le perdre". Selon lui, trois policiers, dont celui qui est accusé d'avoir violé Théo, surnommé "Barbe Rousse", ont voulu le fouiller alors qu'il venait d'assister à l'interpellation d'un mineur. Il avance que les trois fonctionnaires lui ont fait "des croche-pattes" pour le "mettre à terre".

Plainte pour "outrage et rébellion". "Ils me frappent, coups de pied, coups de poing au visage, dans le ventre, dans le dos, je saigne parce qu'ils m'ouvrent le crâne, je leur dis que je suis essoufflé, ils me traitent de 'sale noir', de 'salope', ils me crachent dessus", dit-il. Mohamed.K aurait été ensuite placé en garde à vue pour "outrage et rébellion", puis conduit au service médico-judiciaire de l'hôpital Jean-Verdier à Bondy pour y recevoir des soins avant de retourner au commissariat. Selon L'Obs, les policiers à l'origine de l'interpellation de Mohamed K. ont porté plainte contre le jeune livreur.