Affaire Grégory : Marcel Jacob invoque de nouveaux témoins à l'appui de son alibi

Marcel Jacob a été entendu lundi par la juge d'instruction de Dijon.
Marcel Jacob a été entendu lundi par la juge d'instruction de Dijon. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Marcel Jacob, 72 ans, soupçonné avec sa femme du rapt mortel de leur petit-neveu Grégory en 1984, a fourni lundi à la justice de nouveaux témoins à son alibi.

Marcel Jacob, soupçonné avec sa femme Jacqueline du rapt mortel de leur petit-neveu Grégory en 1984, a longuement été entendu lundi par la juge d'instruction, à laquelle son avocat a fourni de nouveaux témoignages attestant, selon lui, de son alibi. Marcel Jacob, 72 ans, n'avait pas revu la magistrate Claire Barbier depuis sa mise en examen à la mi-juin. "Il est soulagé d'avoir pu enfin s'expliquer", a déclaré son avocat, Me Stéphane Giuranna, à l'issue de l'audition. 

10 nouveaux témoins. "Le 16 octobre 1984, il était en compagnie de son épouse à son usine de 13h à 21h, j'ai donné de nouveaux éléments qui le confirment", a martelé le conseil, disant avoir réuni "dix témoins supplémentaires". "Il n'a pas pu s'absenter", assure Me Giuranna, soulignant que pour sortir de l'usine, son client aurait dû "passer devant au moins quatre bureaux vitrés de la direction : immanquablement, vous vous faites prendre".

"Une longue audition". Marcel Jacob a été entendu par la juge qui préside la chambre de l'instruction de Dijon, un peu plus de deux semaines après son épouse Jacqueline. Il est arrivé à pied à 9h lundi matin à la cour d'appel de Dijon, la tête dissimulée par une capuche, sans faire de déclaration. L'interrogatoire, interrompu à la mi-journée, s'est achevé peu avant 18h. "Une longue audition dans laquelle ont été repris les thèmes principaux, j'ai l'impression qu'enfin on a une présidente attentive, qui a entendu nos explications", s'est félicité Me Giuranna.

Soupçonnés d'être des corbeaux. "Ce n'est pas un dossier qui va basculer sur une audition", a tempéré le procureur général Jean-Jacques Bosc. "C'est une affaire qui sera longue, qui nécessite de nombreuses auditions, de nombreux autres interrogatoires, qui sont prévus." Les deux époux Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes très bien renseignées, et d'être impliqués dans le rapt suivi de la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.