Affaire Grégory : Marcel Jacob demande à rejoindre sa femme Jacqueline

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avec AFP , modifié à
La défense de Marcel Jacob demande "la levée partielle du contrôle judiciaire, avec la possibilité pour monsieur et madame Jacob de se réunir pour les fêtes de fin d'année et pour l'avenir à leur domicile".

Marcel Jacob, mis en examen avec son épouse pour le rapt mortel de leur petit-neveu Grégory en 1984, demande mercredi à la chambre de l'instruction de Dijon à pouvoir rentrer chez lui, un mois après l'autorisation donnée à sa femme Jacqueline de réintégrer le domicile conjugal. Il devrait être fixé sur son sort à 16 heures.

De nouveaux témoignages à l'appui. Marcel Jacob, 72 ans, avait été longuement entendu début décembre par la juge d'instruction en charge du dossier, Claire Barbier, à laquelle son avocat a fourni de nouveaux témoignages attestant, selon lui, de son alibi.

"Le dossier de l'accusation s'effondre au fur et à mesure des investigations. Aujourd'hui, l'alibi, qui avait déjà été vérifié à l'époque, est de nouveau confirmé, par plus de dix personnes", a indiqué Me Stéphane Giuranna mercredi en milieu de matinée, peu avant le début de l'audience. La défense de Marcel Jacob demande "la levée partielle du contrôle judiciaire, avec la possibilité pour monsieur et madame Jacob de se réunir pour les fêtes de fin d'année et pour l'avenir à leur domicile", a-t-il ajouté.

Soupçonné d'être les "corbeaux". Les deux époux sont soupçonnés d'avoir été des "corbeaux" dans une affaire qui foisonne de lettres anonymes, et d'être impliqués dans le rapt suivi de la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent. Mis en examen et brièvement écroués il y a six mois, ils avaient été placés sous un strict contrôle judiciaire, avec obligation de résider séparément et loin de leur domicile d'Aumontzey, dans les Vosges.

Un contrôle judiciaire allégé pour Jacqueline Jacob. Le procureur général Jean-Jacques Bosc, qui s'est opposé aux précédentes demandes de modification du contrôle judiciaire, au motif notamment que les investigations se poursuivent et évoquant un risque de concertation, se prononcera mercredi à nouveau contre la demande de Marcel Jacob, a-t-il indiqué. Le 20 novembre, trois jours après avoir été entendue par la juge, Jacqueline Jacob, 73 ans, avait été autorisée à rentrer chez elle.