Affaire Grégory : la décision sur le contrôle judiciaire des Jacob rendue vendredi

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avec AFP , modifié à
Les époux Jacob mis en examen en juin pour enlèvement et séquestration suivis de mort dans l'affaire Grégory ont été placés sous contrôle judiciaire en juin.

La chambre de l'instruction de Dijon rendra sa décision vendredi sur la demande d'assouplissement, plaidée mercredi, du contrôle judiciaire de Marcel Jacob, mis en examen en juin pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de son petit-neveu Grégory, a annoncé le parquet général. La décision est "mise en délibéré vendredi à 16 heures", a indiqué le procureur général de Dijon Jean-Jacques Bosc.

"Au milieu de nulle part". La femme de Marcel Jacob, Jacqueline, a déposé une demande de mainlevée de son contrôle judiciaire qui doit être examinée ce même vendredi par la chambre de l'instruction. L'audience, démarrée en milieu de matinée, s'est achevée avant midi. Marcel Jacob n'était pas présent, son avocat Stéphane Giuranna dénonçant "les conditions matérielles du contrôle judiciaire". "Il vit au milieu de nulle part ; il n'y a pas de transports en commun", a-t-il justifié. L'arrestation du couple de septuagénaires en juin avait relancé une affaire qui n'a pas été élucidée en plus de 33 ans. Brièvement écroués, les époux Jacob ont été libérés mais ont l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile vosgien.

"Il n'en peut plus ; il faut qu'il rentre chez lui". "Je ne demande pas à ce que mon client soit complètement sorti de cette affaire en l'état. Je demande simplement à ce qu'il puisse rentrer chez lui", a indiqué Me Giuranna à l'issue de l'audience, disant "présumer" que les juges rendraient une décision commune aux deux époux. "Il n'en peut plus ; il faut qu'il rentre chez lui, c'est aujourd'hui une question de survie. Je l'ai plaidé en demandant à la justice de faire, pour une fois, preuve d'humanité", a ajouté le conseil. Le procureur général s'est opposé à la demande de Marcel Jacob, en arguant notamment que les deux époux, qui demandent à rentrer chez eux, doivent être entendus séparément en novembre.

Un "acte collectif". "Si les époux Jacob étaient impliqués, ils avaient tout le temps d'avoir une version commune : ils ont vécu [...] pendant 33 ans ensemble", a rétorqué Me Giuranna. Jamais inquiétés auparavant, Marcel et Jacqueline Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, mais aussi d'être impliqués dans le rapt et le décès du petit garçon de 4 ans, retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent. Jacqueline Jacob viendra à son tour, vendredi, devant la chambre de l'instruction, pour demander non seulement à rentrer chez elle, mais aussi la levée de toutes les dispositions de son contrôle judiciaire.