Affaire Fiona : la demande de remise en liberté de Cécile Bourgeon examinée le 10 janvier

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avec AFP
Le 26 novembre, Cécile Bourgeon avait été acquittée partiellement du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur sa fille de cinq ans, tandis que son ancien compagnon était, lui, condamné à 20 ans de réclusion pour ces mêmes faits.

La justice a reporté au 10 janvier l'examen sur le fond d'une demande de remise en liberté de la mère de la petite Fiona, un délai provoqué par le dépôt par ses avocats de deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). Cette demande de remise en liberté devait initialement être débattue mardi devant la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme).

Elle a suivi les débats. Cécile Bourgeon, dont la chevelure a viré du blond au brun depuis son procès, a écouté par visio-conférence depuis sa prison de Corbas (banlieue de Lyon) les débats conduits devant une salle vide, hormis quelques journalistes. Les magistrats annonceront au préalable le 3 janvier s'ils transmettent ces QPC devant le Conseil constitutionnel. Elles portent notamment sur la durée de la détention provisoire de Cécile Bourgeon.

Le 26 novembre, Cécile Bourgeon avait été acquittée partiellement du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur sa fille de cinq ans, tandis que son ancien compagnon était, lui, condamné à 20 ans de réclusion pour ces mêmes faits. La cour d'assises du Puy-de Dôme l'avait simplement condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté le scénario de sa disparition dans un parc de Clermont-Ferrand, le 12 mai 2013.

Ses avocats estiment qu'elle doit pouvoir comparaître libre à ce nouveau procès. Mais devant le verdict bien en-deçà de ses réquisitions, le parquet général avait annoncé qu'il interjetait appel pour la mère de la fillette et son ancien compagnon. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf seront rejugés en appel dans une autre juridiction à une date qui n'a pas pour l'heure été fixée. Mais les avocats de la jeune femme estiment que celle-ci doit pouvoir comparaître libre à ce nouveau procès, ayant déjà purgé 39 mois de prison en détention provisoire.