Admission post-bac : une situation "alarmante", selon l'Unef

Seulement 54% des postulants à une inscription en fac de Staps ont obtenu satisfaction, par exemple.
Seulement 54% des postulants à une inscription en fac de Staps ont obtenu satisfaction, par exemple. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le syndicat étudiant craint que des milliers de futurs bacheliers se retrouvent sur le carreau à la rentrée prochaine.

Les résultats de la première vague de réponses aux vœux des futurs bacheliers qui souhaitent entamer des études supérieures sont jugés "alarmants" par l'Unef, un des deux principaux syndicats étudiants, qui craint que des milliers de jeunes se retrouvent sur le carreau.

Des résultats "plutôt alarmants". Les résultats reçus le 8 juin par les inscrits (lycéens de Terminale et étudiants en réorientation) sur la plateforme d'orientation post-bac (APB) "nous ont semblé plutôt alarmants", a déclaré mardi lors d'une conférence de presse Lilà Le Bas, présidente de l'Unef. Une situation qui s'explique notamment par l'arrivée de 46.000 inscriptions supplémentaires sur APB par rapport à 2016 (soit au total 808.740 candidatures), due à une petite poussée démographique et à la volonté d'un plus grand nombre de lycéens d'entamer des études. Un phénomène à l'oeuvre depuis plusieurs années.

46% des demandes en Staps rejetées. Ont obtenu satisfaction seulement 54% des postulants à une inscription en fac de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), 70% en psychologie, 76% en droit et 93% en première années des études communes de médecine (Paces), a rappelé la présidente de l'Unef, s'appuyant sur les chiffres du ministère de l'Enseignement supérieur. Tous ces candidats avaient placé ces choix en premier vœu. Ces quatre filières sont dites sous tension, c'est-à-dire que le nombre de postulants est supérieur à leurs capacités d'accueil.

Tirage au sort. Cette année, pour la première fois, un millier de jeunes qui avaient choisi la Paces en premier vœu, sur la région parisienne, ont été placés en liste d'attente, à la suite d'un tirage au sort. Le ministère a indiqué vendredi qu'ils obtiendraient finalement une place à l'issue de la deuxième vague de réponses le 26 juin. Mais le tirage au sort se fera bel et bien pour les filières les plus tendues, dont notamment la Staps, comme c'est d'ailleurs le cas depuis plusieurs années. Le ministère a chiffré à 169 le nombre de mentions (intitulés détaillés de l'orientation choisie) concernées par le tirage au sort au 8 juin, contre 78 l'an dernier à la même époque. En septembre 2016, à la fin du calendrier APB, quelque 3.500 étudiants s'étaient retrouvés sur le carreau.

La ministre Frédérique Vidal insiste sur "le travail" mis en oeuvre pour diminuer le nombre de filières sous tension. Elle a indiqué peu après sa prise de fonction vouloir mettre fin au tirage au sort à la rentrée 2018.

Aides et informations. Comme chaque année, l'Unef met en place un service d'aide et d'informations aux futurs étudiants, avec un numéro vert (0806 079 069) et un site internet actif à partir de mercredi. La Fage, autre syndicat étudiant, a ouvert une adresse de messagerie pour répondre aux questions et aider les étudiants (apb@fage.org).