Adama Traoré : sa sœur Assa présente ses voeux pour 2017

"Si nous tremblons d’indignation à chaque injustice, alors indignons-nous tous ensemble !", a lancé Assa Traoré dans ses voeux pour 2017.
"Si nous tremblons d’indignation à chaque injustice, alors indignons-nous tous ensemble !", a lancé Assa Traoré dans ses voeux pour 2017. © Capture d'écran Mediapart.
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Ophélie Gobinet , modifié à
Assa Traoré a été choisie par "Mediapart" pour endosser le rôle du Président de la République le temps des traditionnels vœux de fin d'année.

"Chères concitoyennes, chers concitoyens, [...] je suis Assa Traoré, soeur d'Adama Traoré". Pour l'édition 2017 de ses vœux de fin d'année, Mediapart, qui demande chaque année à un citoyen d'endosser le rôle du Président de la République, a choisi Assa Traoré, dont le frère de 24 ans est mort au moment de son interpellation en juillet, dans le Val-d'Oise.

La "liberté d'être soi". Devenue malgré elle la figure de la lutte contre les violences policières, la jeune femme de 31 ans appelle à "redonner du sens aux trois principes fondateurs de la République : liberté, égalité, fraternité". Appelant également à la "liberté d'être soi", Assa Traoré évoque son frère, dont les causes de la mort restent troubles. "Adama ne reviendra plus. Mais à travers son nom, nous ferons une justice juste pour tous", lance la Président de la République d'un soir, dont le texte a entièrement été retranscrit sur Clique.

Justice et vérité pour Adama. Évoquant longuement les problèmes d'inégalités sociales et de racisme, Assa Traoré rappelle "l'indifférence" dont souffrent "les quartiers populaires, depuis plusieurs années". "Ma première décision, en tant que présidente depuis bientôt cinq minutes, est de rendre Beaumont-sur-Oise capitale du monde libre, avec à sa tête un maire proche de ses habitants", poursuit-elle, faisant référence à la maire (UDI) de Beaumont-sur-Oise qui avait attaqué la famille Traoré en diffamation et ne leur avait pas présenté ses condoléances

Avant Assa Traoré, Stéphane Hessel, François Morel, Moncef Marzouki ou encore Edouard Martin ont joué le jeu du Président de la République, le temps d'une soirée.