Accueil des migrants à Paris : l'État va s'engager aux côtés de la ville

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avec AFP , modifié à
L'État va s'engager au côté de la ville de Paris pour créer des "sites de premier accueil" pour les migrants.

L'État va s'engager au côté de la ville de Paris pour créer des "sites de premier accueil" pour les migrants avant leur orientation "sur toute la France", a indiqué vendredi à l'AFP la ministre du Logement Emmanuelle Cosse.

Ce qu'a dit la ministre. "Bernard Cazeneuve et moi-même demandons au préfet d'Ile-de-France de créer des sites de premier accueil dans lesquels les migrants pourront obtenir une évaluation sanitaire et une information sur leurs droits, avant d'être répartis dans des centres d'orientation sur toute la France", a indiqué la ministre, en précisant qu'il avait été demandé au préfet de "travailler avec la ville sur la base de ces propositions".

Ce courrier signé des deux ministres précise que "le projet d'accueil humanitaire porté par la ville de Paris peut contribuer" au dispositif d'hébergement des migrants récemment renforcé par l'Etat, et qu'il "pourrait être complété par d'autres sites d'accueil temporaire d'au moins 500 places sous responsabilité Etat".

"Une ou deux unités pour commencer". Le nombre de ces centres n'est pas arrêté mais "on pense qu'il faut une ou deux unités pour commencer", a indiqué Mme Cosse, précisant qu'"on va regarder comment tout cela évolue" et rappelant que l'Etat "finance l'ensemble des places d'accueil et d'orientation y compris à Paris". Fin mai, Anne Hidalgo avait annoncé la création d'un centre humanitaire pour réfugiés dans Paris, prenant de court les pouvoirs publics. Selon le courrier signé des deux ministres, le centre "devra proposer un accueil collectif et temporaire, le temps strictement nécessaire à une orientation vers un Centre d'accueil et d'orientation" (CAO) ou vers le dispositif d'asile si la personne a déjà engagé des démarches.

"Nous attendons un effort des collectivités locales pour l'ouverture des CAO", a indiqué Emmanuelle Cosse, selon qui "il va falloir que ces communes prennent des engagements très clairs, sinon l'Etat sera contraint de réquisitionner des lieux". Le courrier des deux ministres souligne en effet qu'"il est nécessaire de mettre en place un nouveau mode opératoire" qui permette d'agir "avant la constitution et la croissance brutale" de campements de migrants à Paris.

En termes de calendrier, la lettre demande aux préfets "de mettre en place dans les quinze jours, avec la Ville de Paris", "un protocole définissant précisément les modalités d'organisation et d'intervention respectives des services de l'Etat, services municipaux et opérateurs", y compris associatifs.