Accident lors de l'essai clinique de Rennes : une nouvelle enquête judiciaire ouverte après la découverte d'un AVC

En août 2016, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "blessures involontaires".
En août 2016, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "blessures involontaires". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Un volontaire d'une autre cohorte accuse un essai Biotrial d'être à l'origine d'un AVC qui a été détecté chez lui en 2016.

Le parquet de Paris a ouvert une nouvelle enquête judiciaire sur les causes de l'AVC d'un volontaire qui avait participé à un programme de l'essai clinique de Rennes marqué en janvier 2016 par la mort, inédite, d'un autre patient, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

"Blessures involontaires". Comme l'a révélé lundi Le Figaro, le pôle de santé publique du parquet de Paris a ouvert en août 2016, sur ce cas d'AVC, une enquête préliminaire pour "blessures involontaires", distincte de l'instruction menée actuellement par des juges sur les circonstances de l'essai clinique de Rennes.

Guillaume Molinet, un volontaire de 49 ans, était mort le 17 janvier 2016 quelques jours après avoir débuté l'essai clinique du BIA 10-2474, une molécule du laboratoire portugais Bial, censée soulager douleur et anxiété. Cinq autres volontaires, participant à cet essai conduit par la société Biotrial, avaient été hospitalisés au CHU de Rennes, quatre d'entre eux présentaient des lésions cérébrales. Après une enquête préliminaire, le parquet avait ouvert en juin une information judiciaire pour "homicide involontaire" et "blessures involontaires" confiée à des juges d'instruction.

Un AVC dans une autre cohorte. Un volontaire d'une autre cohorte, un ancien gendarme, qui avait participé en novembre 2015 à un programme de cet essai, avait décidé de se constituer partie civile dans cette information judiciaire pour être reconnu comme victime de l'essai clinique. À l'instar d'autres volontaires concernés par l'essai avec la molécule de Bial, il avait passé une IRM cérébrale préventive administrée à la demande de Biotrial après le drame de janvier 2016. L'examen avait mis en évidence des lésions en lien avec un "accident cardiovasculaire non récent", sans pouvoir toutefois le dater. Une analyse réfutée par ce plaignant et sa défense, qui faisaient valoir que son AVC était une cause directe de l'essai clinique, selon la source.