Accident de manège dans l'Aude : les gérants et leur fils mis en examen

Le parquet a souligné de graves dysfonctionnements concernant les dispositifs de sécurité du manège. (image d'illustration)
Le parquet a souligné de graves dysfonctionnements concernant les dispositifs de sécurité du manège. (image d'illustration) © LUDOVIC MARIN / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Les gérants d'un manège mis en cause dans la mort d'un enfant de 2 ans samedi dans l'Aude ont été mis en examen, le parquet soulignant le "bricolage" du manège.

Les gérants d'un manège et leur fils, placés en garde à vue à Narbonne après un accident qui a coûté la vie samedi à un enfant de deux ans et demi à Gruissan dans l'Aude, ont été mis en examen mardi, a annoncé le vice-procureur de Narbonne, Laurent Dagues. Les trois personnes sont poursuivies pour homicide involontaire par violation délibérée d'obligations de sécurité, a précisé Laurent Dagues lors d'un point de presse. Le couple, âgé d'une soixantaine d'années, et leur fils ont été placés sous contrôle judiciaire.

"Du bricolage". Selon le vice-procureur, un expert a constaté de graves dysfonctionnements concernant les dispositifs de sécurité du manège. "L'expert a même parlé de bricolage", a indiqué Laurent Dagues. Les défauts porteraient sur le système d'arrêt d'urgence du manège et sur l'information portant sur les règles de sécurité. Par ailleurs, les ceintures de sécurité dans les wagonnets de l'attraction n'étaient pas aux normes. L'accident s'est produit samedi sur un manège de fabrication italienne installé sur la plage des Chalets, à Gruissan. Il s'agit d'un petit train réservé aux enfants comprenant quelques wagonnets fermés par une chaînette et munis de ceintures de sécurité. 

Les contrôles techniques effectués. Selon Laurent Dagues, "l'accident est survenu au bout du deuxième tour de manège". L'enfant s'est levé et a voulu sortir du wagonnet. Il est tombé avant d'être heurté par le wagon qui le suivait. Victime d'un traumatisme crânien, l'enfant a été déclaré mort sur place par un médecin du SMUR. Pour leur défense, les gérants ont indiqué qu'ils avaient acheté ce manège il y a deux ans et demi, que les contrôles techniques avaient été effectués, validant l'attraction. Selon eux, les contrôles suivants étaient prévus en 2019.