À Argenteuil, il y a l'émotion mais aussi les questions, après l'accident d'ascenseur qui a coûté la vie vendredi à un enfant de cinq ans dans un centre commercial. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire et une autopsie doit être pratiquée. Les causes de l'accident ne sont pas encore connues. Selon les premiers éléments, la cabine se serait décrochée au moment où l'enfant sortait de l'ascenseur et il s'est retrouvé coincé.
Au cours des quinze dernières années, 18 accidents mortels d'ascenseurs ont été recensés en France. Le dernier accident mortel datait d'il y a trois ans. À Mantes-La-Jolie, dans les Yvelines, un petit garçon de 7 ans s'était coincé le cou à cause de sa trottinette bloquée entre les portes de l'ascenseur de son immeuble.
Des ascenseurs qui échapperaient au contrôle. Depuis l'application des nouvelles règles de sécurité, en 2005, le nombre de ces drames est en baisse, selon la Fédération des experts indépendants de contrôle des ascenseurs. Mais il reste encore des efforts à faire selon le porte parole François Guiauchin. Aujourd'hui, selon lui, un ascenseur sur cinq en France échappe au contrôle technique pourtant obligatoire une fois tous les cinq ans.
"C'est un problème, parce que les propriétaires ne respectent pas leurs obligations. Moi je réclame une mesure toute simple qui consiste à mettre une simple étiquette datée dans les cabines d'ascenseurs attestant que le contrôle a été fait à telle date, et sera refait cinq ans plus tard. Cela permettrait de rassurer les usagers et d'obliger les propriétaires à le faire". Aujourd'hui, la moitié des 500.000 ascenseurs en service en France ont été installés il y a plus de 20 ans.