A Strasbourg, plus d'étudiants que de places dans les amphis

Dans certaines filières, des étudiants doivent prendre place dans les escaliers pour palier le manque de places assises. Photo d'illustration.
Dans certaines filières, des étudiants doivent prendre place dans les escaliers pour palier le manque de places assises. Photo d'illustration. © Capture d'écran Masalledecoursvacraquer.tumblr.com
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Arthur Helmbacher et A.D
Face à l'affluence d'étudiants, l'université de Strasbourg, qui a refusé le système de tirage au sort, doit, entre autres, proposer des cours le week-end.

Recherche place en amphi désespérément ! Ce lundi est jour de rentrée dans beaucoup d'universités. Et les étudiants sont nombreux. Certains établissements n'arriveront en conséquence pas à les accueillir dans de bonnes conditions. A Strasbourg, on dénombre 52.000 inscrits cette année, soit 20% de plus qu'il y a dix ans. Comme la direction refuse le principe du tirage au sort, on "pousse les murs" et désormais, on fait cours le week-end. 

"En terminale, on pouvait tous s'asseoir". La psychologie cognitive, par exemple, se mérite. Pour pénétrer dans l'amphi 3, où se déroule le cours magistral de première année, il faut jouer des coudes pour trouver une place. Nikita, 17 ans, est entrée dans l'amphi sans se presser. Résultat : les 250 places assises sont occupées. "En terminale, on pouvait tous s’asseoir à une table et maintenant, on est obligés de s'asseoir sur les escaliers. C'est beaucoup moins confortable et pour se concentrer, ça pose plus problème", dit-elle naïvement, sans être toutefois découragée.

Difficulté de cumuler job et études. Une telle bousculade a lieu en socio, en psycho et surtout en Staps. Pour cette filière sports, le ministère a versé une aide d’urgence : 1.500 euros par étudiant en plus, indique Benoît Tock, vice-président de l’université de Strasbourg. Ils permettent de financer des cours en plus, notamment le soir et le week-end, mais ce n'est pas sans problème : "Nous avions réussi à éliminer une bonne partie des enseignements du samedi matin, on y revient. Ça restreint notamment les possibilités pour les étudiants de cumuler travail salarié et études, or, certains d'entre eux en ont vraiment besoin, donc ça complique la vie des étudiants."