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M.B. et François Coulon , modifié à
Malgré la victoire du "oui" au projet d'aéroport lors du référendum de dimanche, les opposants ne désarment pas.
REPORTAGE

Il est des douches froides qui laissent KO debout. Le référendum sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui s'est soldé par une victoire du "oui" à 55,17%, n'a pas eu cet effet-là sur les zadistes. Dimanche soir, dans leur QG de la Vache Rit, les anti-aéroports ont, au contraire, livré une vraie démonstration de pugnacité. Et répété qu'il était hors de question, pour eux, de cesser le combat.

"Résistance". Plusieurs centaines de militants, rassemblés pour suivre les résultats du scrutin, ont terminé la soirée galvanisés par leur leader. "Cette lutte se poursuit dès ce soir", a prévenu celui-ci. "Nous n'allons pas cesser d'habiter, de cultiver et de protéger ce bocage." Sous les cris appelant à la "résistance", l'homme a exhorté "tous les soutiens et comités, partout en France et au-delà, à se mobiliser dans les semaines à venir".

Entendu sur europe1 :
On n'a pas perdu ce soir

Consultation biaisée. Pour les zadistes, le référendum était une consultation biaisée, au périmètre géographique contestable. Et la victoire du "oui" ne mettra pas fin à l'occupation de la ZAD. "On n'a pas perdu ce soir", répète Sylvain Fresneau, l'un des agriculteurs expulsables. "Les gens ont voté oui au transfert [mais] ils n'ont pas compris. Cela veut dire qu'ils vont renforcer la ZAD. Cela veut dire qu'il y aura encore plus de gens qui vont venir défendre les jeunes qui sont sur la ZAD, qu'on aura encore plus de zadistes sur le secteur. Et puis roule ma poule, on va continuer !"

Comme en 2012. La détermination des opposants reste donc inentamée. Dimanche soir, les zadistes l'ont promis : si les forces de l'ordre interviennent, elles revivront le scénario de 2012. À l'époque, des affrontements violents avaient obligé les CRS à battre en retraite.