À l'approche de l'hiver, la gastro-entérite gagne (déjà) du terrain

Quatre régions métropolitaines ont dépassé le seuil épidémique.
Quatre régions métropolitaines ont dépassé le seuil épidémique. © AFP
  • Copié
Benjamin Lévêque, édité par M.B. , modifié à
Quatre régions de l'Hexagone sont d'ores et déjà passées au-dessus du seuil épidémique, selon le réseau Sentinelles.

Elle revient tous les hivers, aussi ponctuelle que les fêtes de fin d'année mais attendue avec nettement moins d'impatience. Cette année, la gastro-entérite gagne du terrain. Selon le réseau Sentinelles, qui s'appuie sur les médecins généralistes français pour surveiller en continu une dizaine d'indicateurs de santé, quatre régions métropolitaines sont passées au-dessus du seuil épidémique. Soit plus de 170 cas pour 100.000 habitants.

Pic d'épidémie en décembre. C'est en Provence-Alpes-Côte-d'Azur que les cas sont les plus nombreux. Mais le Grand-Est, les Pays de la Loire et les Hauts-de-France sont également concernés. S'il y a tous les ans un pic d'épidémie en décembre, la gastro-entérite semble s'inviter un peu plus tôt que d'habitude dans les foyers français en 2017. Une avance difficile à expliquer pour les spécialistes, dans la mesure où, contrairement à la bronchiolite ou la grippe, cette maladie n'est pas directement liée au froid.

D'origine virale ou bactérienne. Reste que chaque hiver, plusieurs millions de personnes sont touchées par des symptômes aussi connus que désagréables, tels que la fièvre, les vomissements et les diarrhées. En moyenne, ils durent entre un et cinq jours. La maladie est virale et se transmet le plus souvent par contact avec les mains. En hiver, le froid, le faible taux d'ensoleillement et une alimentation carencée en vitamines, peuvent contribuer à une facilité de transmission. Mais la gastro-entérite peut également être d'origine bactérienne, provenir de l'alimentation par exemple. Dans ce cas-là, un traitement antibiotique est nécessaire.

Risques de déshydratation. La gastro-entérite est bénigne pour la majorité des personnes, mais les populations les plus fragiles, comme les enfants ou les personnes âgées, doivent faire plus attention car elles ont plus de risques de se déshydrater. Les recommandations sont donc toujours les mêmes : boire plus que d'habitude, notamment des boissons qui contiennent un peu de sucre (eau sucrée, cola), un peu de sel (bouillon de légumes) pour compenser les pertes en eau, et se laver les mains régulièrement. Les personnes touchées peuvent également mettre en place des repas fractionnés, c'est-à-dire en plus petites quantités mais plus fréquents. "La plupart du temps, ces règles sont suffisantes et les symptômes vont disparaître naturellement", affirme le docteur Kierzek sur Europe 1. 

>> Ecoutez la chronique du docteur Gérard Kierzek sur la gastro-entérite