Site "anti-bavures" de police : l'heure du bilan pour l'IGPN

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avec Alain Acco , modifié à
Selon le bilan annuel de l'Inspection générale de la police, la plate-forme qui permet aux citoyens de saisir la police des polices n'a pas été submergée.

Entre les Français et leur police, ça ne va pas si mal que ça. L'IGPN, la police des polices, a rendu public mardi son bilan 2013. Les sanctions disciplinaires contre les 145.000 policiers ont chuté de 7% en 2013 par rapport à 2012. Au total, 2.400 sanctions disciplinaires ont été prononcées l'an dernier. Par ailleurs, le site Internet sur lequel tout citoyen peut signaler un problème ou se plaindre de la police, n'a pas été submergé. C'était pourtant ce qui était redouté par certains syndicats de police.

200 signalements en moyenne par mois. En 4 mois, cette plateforme mise en place en septembre dernier a reçu 1.154 signalements. Des chiffres qui sont loin de représenter une avalanche de réclamations. La grosse vague des tout premiers jours est en effet très vite retombée. Alors que 200 signalements avaient été enregistrés la première semaine, les chiffres sont aujourd'hui à un peu plus de 200 par mois, soit cinq à dix par semaine. Rapportés à l'activité de la police, qui réalise une intervention toutes les 9 secondes, ces signalements sont relativement peu nombreux.

Des rappels à la règle et quelques sanctions. Et ce qui rassure encore davantage la directrice de l'IGPN, Marie-France Moneger, c'est que la plupart des signalements n'ont pas donné lieu à des poursuites. "Globalement, depuis que la plateforme existe, nous avons seulement une douzaine de signalements qui peuvent intéresser l'IGPN. Et nous avons, seulement une vingtaine de cas pour lesquels les chefs de service ont considéré qu'il y avait eu des manquements et donc ont fait des rappels à la règle, voirê même infligé quelques sanctions, mais qui sont des sanctions du premier groupe, donc les plus légères", commente la directrice de l'IGPN au micro d'Europe 1.

Des citoyens qui se plaignent de l'usage de la force. La plupart des usagers de cette plateforme dénoncent en effet des faits "non gravissimes" : contestation des méthodes des policiers, usage jugé excessif de la force, attitude à l'égard du public, ou encore, contestation de contravention.

Dans 40% des cas, les citoyens qui contactent la plateforme Internet de l'IGPN se plaignent en effet des méthodes et des pratiques des policiers, notamment de l'usage de la force. D'autres déplorent… que les policiers n'aient pas présenté de mandat de perquisition. "Les séries télévisées nous font beaucoup de mal", reconnait-on à l'IGPN. "Nous avons encore beaucoup de progrès à faire en matière de pédagogie", ajoute la "police des polices".

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