8 ans et demi de prison pour Cécile Brossard

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Française a été jugée coupable du meurtre de son amant, Edouard Stern, en février 2005. Le procureur avait requis 11 ans de prison.

8 ans et 6 mois de prison : c’est la peine à laquelle Cécile Brossard a été condamnée jeudi par la Cour d'assises de Genève. Le procureur général avait requis quelques heures plus tôt une peine plus lourde, de 11 années de prison, contre cette Française reconnue coupable dès mercredi du meurtre de son amant le banquier Edouard Stern le 28 février 2005. Elle risquait jusqu'à 20 ans de prison.

Les jurés ont expliqué avoir atténué la peine en raison de la "liaison tumultueuse" et du comportement "humiliant, harcelant et cruel par moment" d'Edouard Stern. Les avocats de Cécile Brossard avaient demandé, de leur côté, une "peine de compassion" qui lui permette de sortir "le plus vite possible" de prison.

Ecoutez la réaction de l'un d'entre eux, recueillie par l'envoyée spéciale d'europe 1 à Genève, Fabienne Le Moal :

 

 

En face, même si les jurés n'ont pas épargné la victime de Cécile Brossard, l'avocat de la famille Stern ne souhaite retenir qu'une décision équitable :

 

 

Alors qu'elle a déjà passé quatre ans en détention provisoire, Cécile Brossard devrait sortir de prison d'ici à la fin 2010 par le jeu des remises de peine. Ses avocats espèrent également obtenir une mesure de semi-liberté d'ici à la fin de l'été 2009. Le jury a cependant insisté pour que Cécile Brossard poursuive son traitement psychiatrique après sa sortie de prison.

Dès mercredi, avant de statuer sur la peine précise comme le prévoit la procédure en Suisse, la Cour d'assises avait rejeté l'idée d'un "crime passionnel", qui aurait constitué une circonstance atténuante.Les jurés avaient admis que Cécile Brossard était dans un "désarroi profond" et en proie à une émotion violente quand elle a tué son amant de quatre balles à bout portant. Mais elle n'était pas "excusable", car elle était "au moins partiellement responsable de l'émotion qui l'a envahie" ainsi que de la situation dans laquelle elle se trouvait, avaient estimé les jurés.

Les jurés ont accordé à la famille Stern 1 franc suisse symbolique pour "tort moral". Ils aussi ont ordonné "la destruction de l'arme, de la combinaison de latex (dont était revêtu le banquier lorsqu'il a été tué par sa maîtresse, NDLR), ainsi que de tous les accessoires et photos" compromettants saisis durant l'enquête.