70 salariés d'ING apprennent leur licenciement par mail

ING Direct
La banque en ligne ING ferme un centre d'appels et deux agences en France au printemps. © LOIC VENANCE / AFP
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Les salariés d'un centre d'appels et de deux agences d'ING en France ont appris leur licenciement par mail en novembre. Un courrier qui n'aurait jamais dû leur être envoyé.

Ils ont appris la fin de leur poste par voie... électronique. 70 salariés d'ING Direct ont reçu la désagréable nouvelle de leur licenciement par mail le 28 novembre dernier, rapporte Le Parisien jeudi. Le mail a été envoyé sur la boîte électronique professionnelle des salariés, à 22h la veille au soir, par la direction des ressources humaines. Il indique que le site du centre d'appels de la banque en ligne basé à Reims, dans la Marne, fermera au printemps 2017, tout comme deux agences à Paris et à Lyon. Au total, 70 postes sont concernés, soit 10% des salariés français d'ING.

Un plan social de 26 pages. Le mail envoyé aux salariés comportait en pièce jointe une présentation du futur plan social, de 26 pages rédigées en anglais. Normalement destinée au comité de direction, elle indique la marche à suivre pour mener à bien le plan social et dresse les risques associés, comme une grève ou une atteinte à l'image de la banque. "Notre direction ne nous a parlé que le lendemain de la réception de ce message. Ils nous ont dit : 'ce n'est qu'un projet'", comme le prévoit justement la présentation, fustige auprès du Parisien une salariée du centre d'appels de Reims.

Des bénéfices en hausse en 2016.  "Nous comprenons que ce message ait suscité beaucoup d'émotions parmi les salariés", a indiqué un représentant d'ING au Parisien, ajoutant : "Il s'agit d'une erreur d'envoi de la part d'un collaborateur qui ne fait pas partie du comité de direction." Le plan aurait dû être présenté officiellement la semaine suivante. 

La pilule est difficile à avaler pour les salariés licenciés, d'autant plus que le groupe ING a annoncé début février des bénéficies atteignant 4,64 milliards d'euros en 2016, soit une hausse de 16% grâce aux coûts de réductions des coûts. Et selon l'avocat mandaté par les organisations syndicales d'ING, la direction refuse d'augmenter les indemnités de licenciement à un niveau décent.