60 millions de consommateurs pointe les dérives des assurances obsèques

L'association recommande plutôt de s'orienter vers l'assurance vie, la donation ou l'assurance-décès pour s'épargner la "case ruineuse" de l'assurance obsèques.
L'association recommande plutôt de s'orienter vers l'assurance vie, la donation ou l'assurance-décès pour s'épargner la "case ruineuse" de l'assurance obsèques. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
4 millions de Français ont souscrit une assurance obsèques. Mais selon une enquête de 60 millions de consommateurs, ils cotiseraient en fait à perte.

Attention à l'assurance obsèques, alerte l'association 60 millions de consommateurs qui en dénonce jeudi les dérives, après un test effectué sur huit contrats proposés par les principaux acteurs du marché en France.

Les Français "cotisent à perte". Souscrits par 4 millions de Français, ces contrats, destinés à épargner le coût des obsèques aux proches et à leur offrir une assistance comportent de "trop nombreux" points noirs, estime-t-elle. Ce constat a été tiré par 60 millions de consommateurs après avoir testé les offres proposées par Crédit mutuel Assurances, Aviva, Crédit Agricole, Macif, Malakoff-Médéric, Mutas, Groupama et La Banque Postale. "En clair, plus le temps passe, plus on cotise à perte. Quelles que soient la somme investie et la durée de cotisation, le capital versé au bénéficiaire n'augmentera jamais", dénonce l'association dans son magazine.

Des frais prélevés par les assureurs. Partant d'une hypothèse d'un assuré de 62 ans avec une espérance de vie de 85 ans, les testeurs ont calculé qu'en moyenne, ce dernier devra "débourser 4.815 euros pour 3.838 euros seulement de capital-décès reversé au bénéficiaire". En cause, selon l'association, les frais divers prélevés par les assureurs au cours des années et l'absence de revalorisation du capital versé par les souscripteurs.

Un certificat médical sur les causes du décès. En outre, les tests ont mis à mal l'argument commercial du versement rapide du capital aux bénéficiaires, les justificatifs demandés par les assureurs étant multiples, selon l'association. "Le Crédit mutuel, La Banque Postale et Groupama s'autorisent même à vous réclamer un certificat médical sur les causes du décès, alors que l'ordre des médecins considère qu'il s'agit d'une rupture du secret professionnel", s'insurge l'association. Elle mentionne ainsi le mécontentement de nombreux consommateurs sur les forums internet rapportant ne pas avoir perçu de paiement parfois plus d'un an après le décès de leur proche.

Seuls les services d'assistance aux proches trouvent grâce aux yeux de l'association, qui recommande plutôt de s'orienter vers l'assurance vie, la donation ou l'assurance-décès pour s'épargner la "case ruineuse" de l'assurance obsèques.