34 menaces et actions antimusulmans depuis les attentats

147 actes avaient été comptabilisés en moins de quatre semaines après les attentats de janvier.
147 actes avaient été comptabilisés en moins de quatre semaines après les attentats de janvier. © JOEL SAGET / AFP
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G.P. avec AFP
Depuis la soirée du 13 novembre, 34 menaces et actions antimusulmans ont été enregistrées sur la base des plaintes et de mains courantes déposées.

Trente-quatre menaces et actions antimusulmans ont été enregistrées depuis les attentats jihadistes de Paris et Saint-Denis, a-t-on appris mardi auprès l'Observatoire national contre l'islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ces menaces ont été enregistrées sur la base des plaintes et mains courantes déposées auprès des services de police et de gendarmerie, a indiqué Abdallah Zekri, le président de l'Observatoire.

Des attaques au cutter. Selon lui, ces actes se ventilent en 14 actions (dégradations de mosquées, violences physiques...) et 20 menaces (lettres haineuses, insultes...). Il y a parmi eux des actes "d'une gravité parfois extrême" avec "des passages à tabac, des femmes voilées qui ont été attaquées au cutter, une profanation de mosquée", a de son côté indiqué Anouar Kbibech, le président du CFCM, à l'issue d'une rencontre avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

147 actes dans l'après Charlie. Bernard Cazeneuve a en réponse dit son "absolue détermination à lutter contre tous les actes antimusulmans". "Nous sommes heureusement loin de l'explosion des actes antimusulmans consécutive à l'attentat contre Charlie Hebdo", a affirmé M. Zekri. 147 actes avaient alors été comptabilisés en moins de quatre semaines. Par ailleurs, le responsable de l'Observatoire a souligné que huit lieux de culte avaient fait l'objet de perquisitions administratives dans le cadre de l'état d'urgence. "Il y a eu quelques perquisitions musclées", a-t-il déploré. "Si des manquements sont intervenus, des instructions seront données et des rappels à l'ordre auront lieu", a alors indiqué Bernard Cazeneuve.