300 policiers ont manifesté dans la nuit sur les Champs-Élysées à Paris

"Les policiers en colère", "policiers dans la rue", criaient les manifestants, en civil et certains portant un brassard.
"Les policiers en colère", "policiers dans la rue", criaient les manifestants, en civil et certains portant un brassard. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Environ 300 policiers ont de nouveau manifesté dans la nuit de mercredi à jeudi sur les Champs-Élysées à Paris, pour exprimer leur "ras-le-bol".

De nouvelles manifestations de policiers, dont une nouvelle sur les Champs-Élysées, ont montré dans la nuit de mercredi à jeudi que leur colère restait forte, malgré la mobilisation du gouvernement et sa promesse de "concertations" sur leurs revendications.

Le visage souvent dissimulé. "Cazeneuve t'as perdu, la police est dans la rue !" : comme lundi au premier soir du mouvement de contestation, des agents ont marché dans la nuit sur la célèbre avenue parisienne. Ils étaient environ 300, en civil, a constaté un journaliste de l'AFP : formant une chaîne compacte et dissimulant souvent leurs visages, ils sont montés jusqu'à l'Arc de Triomphe, sous lequel ils ont entonné la Marseillaise, avant de se disperser. Les manifestants avaient été auparavant empêchés de faire route vers le ministère de l'Intérieur, comme ils l'ambitionnaient.

Des rassemblements à Nancy et Toulouse. À Paris, les policiers étaient partis de la très symbolique place de la République, après un détour par l'hôpital Saint-Louis tout proche, où est soigné un adjoint de sécurité de 28 ans très grièvement brûlé dans une attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police à Viry-Châtillon le 8 octobre dernier. C'est cette agression qui a déclenché la fronde actuelle. Une gardienne de la paix de 39 ans, qui avait été également grièvement touchée, a quitté l'hôpital mardi soir. Après Marseille et Nice mardi, le mouvement a gagné d'autres villes. Une centaine d'agents se sont ainsi retrouvés mercredi soir devant l'hôtel de police à Nancy, selon une source syndicale. Et quelque 120 policiers se sont rassemblés à Toulouse pour dire leur "malaise".