167.000 Françaises vivent sans sage-femme ni maternité à proximité

Le nombre de maternités a diminué de près de 40% en métropole entre 1996 et 2016.
Le nombre de maternités a diminué de près de 40% en métropole entre 1996 et 2016. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Selon une étude publiée jeudi par la Drees, 167.000 Françaises "résident dans une commune sous-dense en sages-femmes" et située "à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche".

Elles vivent dans un désert obstétrique : 167.000 Françaises "résident dans une commune sous-dense en sages-femmes" et située "à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche", selon une étude publiée jeudi par la Drees. La France compte environ 13.000 communes considérées comme "sous-denses" en sages-femmes, parce qu'elles regroupent les 12,5% de la population "ayant l'accessibilité la plus faible" à ces professionnelles de santé, explique le service statistique des ministères sociaux.

Ce qui correspond à "près de 8,3 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes âgées de 15 à 49 ans", dites "en âge de procréer". En superposant cette carte avec celle des "personnes habitant à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche", il apparaît que "1,5% de la population rencontre ces deux difficultés, soit 968.000 personnes, dont 167.000 femmes en âge de procréer".

Des "difficultés de suivi de grossesse" possibles. "Cette proportion s'élève à 5,4% en retenant le seuil à 30 minutes", ajoute la Drees, qui souligne que "le cumul d'une faible accessibilité aux unes (les sages-femmes, ndlr) et d'un éloignement aux autres (les maternités, ndlr) peut entraîner des difficultés de suivi de grossesse".

Plus de sages-femmes, moins de maternités. Les effectifs de sages-femmes ont pourtant augmenté de 3% par an entre 1999 et 2017, soit "plus vite que l'ensemble de la population". En revanche, le nombre de maternités a diminué de près de 40% en métropole entre 1996 et 2016, passant de plus de 800 à moins de 500.