Une nouvelle "Earth Hour" pour le climat et aussi la nature

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A 20h30 samedi, de nombreux bâtiments et monuments seront plongés dans le noir pendant une heure, dont la Tour Eiffel à Paris. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
Samedi soir à 20h30, l'"heure pour la planète" souhaite mobiliser contre le changement climatique, mais aussi pour la sauvegarde de la nature.

De l'Empire State Building aux pyramides d'Egypte, des monuments emblématiques vont s'éteindre samedi lors d'une nouvelle "Heure pour la planète" destinée à mobiliser contre le changement climatique, mais aussi cette année pour la sauvegarde de la nature.

Extinction des feux à 20h30. Lancée en 2007 avec un seul événement à Sydney, l'opération "Earth Hour" organisée désormais aux quatre coins du monde vise à sensibiliser aux risques du dérèglement climatique, alors que les trois dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. A 20h30 heure locale, de nombreux bâtiments et monuments seront plongés dans le noir pendant une heure, de la tour Eiffel à l'Opéra de Sydney, en passant par Big Ben, le Kremlin, l'Acropole, les gratte-ciel de Hong Kong, la tour Burj Khalifa de Dubaï, la basilique Saint-Pierre, les chutes du Niagara, ou encore le christ rédempteur de Rio.

"Deux faces de la même médaille". Mais cette année, l'événement veut dépasser la seule question du réchauffement, appelant à la mobilisation pour la préservation de la nature au moment où s'ouvre en Colombie la réunion des experts de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui doit rendre un diagnostic sur l'état de la faune, de la flore et des sols. "La biodiversité et le changement climatique sont les deux faces de la même médaille", a expliqué Marco Lambertini, secrétaire général de WWF qui coordonne l'événement.

La "tristesse" ne suffit pas. "Le changement climatique n'est qu'un composant d'une crise écologique plus large. Nous voulons (...) utiliser la popularité du changement climatique pour attirer l'attention sur une dimension tout aussi dangereuse de notre modèle de développement, qui est la destruction de la nature", a-t-il insisté, appelant à ne pas être seulement "triste", mais "inquiet" face à la destruction des écosystèmes et la disparition des animaux. "Une fois que le capital naturel est détruit, la vie sur Terre telle que nous la connaissons, ne sera plus possible. Il est donc impératif de prendre des mesures, aujourd'hui et tous les jours, pour sauvegarder la biodiversité", a commenté de son côté dans un communiqué Cristiana Pasca Palmer, secrétaire générale de la Convention sur la diversité biologique (CDB) de l'ONU associée cette année à l'événement.

"Partager et discuter". Dans ce cadre, WWF appelle les participants "à partager et discuter de ce que la nature signifie pour eux" sur un site dédié connect2earth.org. Et l'opération "Une heure pour la planète" sera placée dans de nombreux pays sous le signe d'initiatives liées à la préservation de la faune et de la flore, avec par exemple le lancement en Chine et à Singapour de campagne contre les sacs en plastique qui polluent les océans, des plantations d'arbres en Indonésie, au Kénya et au Pakistan, ou une pétition pour sauver les rivières de Croatie ou de Slovénie.