Pérou : une momie vieille de 1.000 ans découverte intacte dans la plus grande cité inca

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La momie est entourée de son "fardo funéraire", une enveloppe que les Incas utilisaient pour enterrer leurs morts. © Capture d'écran
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Au Pérou, des archéologues belges ont fait la découverte exceptionnelle d'une momie parfaitement préservée datant de 1.000 ans, rapporte "Sciences et Avenir".

Une équipe de chercheurs belges ont fait une découverte exceptionnelle au Pérou. Ils ont retrouvé à Pachacamac, la plus grande cité inca des Andes, une momie parfaitement préservée. Protégée dans son ballot funèbre, elle a été estimée à 1.000 ans d'âge, rapporte mardi Sciences et Avenir

Entourée de son "fardo funéraire". Il n'est pas possible pour le moment d'admirer la momie, car elle est entourée de son "fardo funéraire", une enveloppe que les Incas utilisaient pour enterrer leurs morts. Le corps y était placé en position fœtale et entouré d'offrandes. L'ensemble était ensuite entouré de plusieurs couches de textiles, puis enterré dans une cavité rocheuse. 

"Tous les éléments pour une analyse fine". Pour l'archéologue responsable des fouilles, Peter Eeckhout, il s'agit d'une trouvaille de taille pour deux raisons : l'âge de la momie, estimé à 1.000 ans, et l'état de conservation exceptionnel de son "fardo funéraire". "Le seul autre exemple de momie inca bien préservée connu jusqu’alors était bien plus tardif. Cette nouvelle découverte nous donne tous les éléments pour une analyse fine, archéologique, bioarchéologique, et pour expérimenter les dernières techniques d’imageries médicales", se félicite le scientifique auprès de Sciences et Avenir. Au programme désormais, l'analyse de la momie grâce à des scanners à rayons X qui vont permettre d'explorer dans le détail son habillage. 

Un site détruit, puis pillé. Si la découverte est exceptionnelle, c'est aussi parce que le site où elle a été faite a déjà été largement pillé dans le passé. Pachacamac était un grand centre de pèlerinage où les Incas se rendaient pour honorer le dieu du même nom, vénéré pour ses pouvoirs de guérisseur. Après l'arrivée des Espagnols au 15ème siècle, le site a été largement détruit. Avaient subsisté les sépultures par la suite largement visitées par les voleurs... sauf une, pour le plus grand bonheur des archéologues.