Les loups du parc scientifique du Gévaudan vont être équipés de puces électroniques

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40 loups vivent dans le parc du Gévaudan alors qu'ils sont censés être 32 seulement. © SYLVAIN MACCHI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les responsables du parc veulent pouvoir géolocaliser les animaux en cas de fuite. 

Les loups du parc scientifique du Gévaudan, en Lozère, vont être équipés de puces électroniques afin d'être géolocalisables, notamment en cas de fuite, comme cela s'est produit pour quelques animaux début mars, a-t-on appris vendredi auprès de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

40 loups au lieu de 32. "Le puçage sera une des premières mesures à mettre en place", a assuré Jean-Vincent Linares, directeur départemental de l'ONCFS. Une réunion sur ces questions doit avoir lieu entre les différents responsables du parc. Le parc scientifique "a plus de loups que ce qui avait été estimé. Au moins huit ne sont pas identifiés", a précisé Jean-Vincent Linares. Les estimations initiales faisaient état de 32 animaux, alors qu'il y en avait en fait 40 selon un dernier décompte.

Une loi en faveur du puçage. Le député LR de Lozère Pierre Morel-à-l'Huissier met en avant un amendement qu'il a présenté à la loi sur la biodiversité prévoyant la géolocalisation par puçage des animaux appartenant à la catégorie des grands prédateurs dans les parcs animaliers. "Cette loi est immédiatement applicable", assure-t-il. "Y compris, évidemment pour les loups du parc de Sainte-Lucie".

Un loup échappé toujours en liberté. Au moins six loups de Mongolie s'étaient échappés dans la nuit du 7 au 8 mars par un portillon fracturé, selon l'ONCFS. Cinq ont été repris depuis, mais au moins un représentant de cette espèce protégée reste en liberté. Comme dans d'autres départements, la présence du loup en Lozère oppose de façon récurrente les éleveurs de brebis se plaignant de prédations régulières et les organisations de défense des animaux. Le "canis lupus", revenu dans les années 1990 par l'Italie et concentré dans le Sud-Est, a vu sa population tripler en 10 ans en France. Elle est aujourd'hui estimée à 300 individus environ, selon l'ONCFS.