Le robot de la mission Exomars a son site d'atterrisage

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© Handout / NASA/JPL-Caltech/MSSS / AFP
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N.M. avec AFP
Ce module devrait atterrir sur la planète rouge en 2019 près de l'équateur dans une plaine argileuse.

L'importante mission russo-européenne ExoMars a franchi une nouvelle étape. Un groupe d'experts a en effet proposé un site d'atterrissage pour le module robotisé qui doit se poser sur la planète rouge en 2019. Quatre sites, tous situés relativement près de l'équateur, étaient en lice. Les scientifiques ont finalement porté leur choix sur celui d'Oxia Planum, un désert d'argiles très claires.

Forer le sol. Le module robotisé européen sera notamment chargé de forer le sol de Mars jusqu'à 2 mètres de profondeur et de prélever des petits échantillons qui seront ensuite analysés sur place. "Le but est de trouver des molécules organiques qui pourraient avoir une origine biologique et constituer des traces de vie passée" sur Mars, a déclaré vendredi Jorge Vago, responsable scientifique de la mission ExoMars à l'Agence spatiale européenne (ESA).

Des argiles de 4 milliards d'années. La surface de Mars est aujourd'hui un endroit hostile pour les organismes vivants, mais une vie primitive a pu s'implanter lorsque son climat était plus chaud et plus humide. Le site Oxia Planum est "un endroit où nous sommes sûrs que le matériau est très ancien. Il est âgé d'environ 3,9 ou 4 milliards d'années", explique Jorge Vago. "On y trouve des argiles anciennes. Or nous savons que celles-ci fonctionnent comme des pièges à molécules organiques", ajoute-t-il.

Fusée russe Proton. Quelques mois avant le lancement de la mission ExoMars 2018, il reviendra aux responsables de l'ESA et de l'agence russe Roscosmos, de confirmer le choix de ce site. L'ambitieux programme ExoMars prévoit le lancement de deux missions inhabitées sur Mars : la première, une sonde orbitale avec un petit module d'atterrissage test, baptisé Schiaparelli, sera lancée en mars 2016. Elle arrivera à destination neuf mois plus tard. La seconde mission prévoit l'envoi en mai 2018 par une fusée russe Proton, du module robotisé équipé d'une foreuse. Il doit atterrir sur Mars en janvier 2019.