Israël : des chercheurs déchiffrent un parchemin de la mer Morte

manuscrits de la mer Morte crédit : GALI TIBBON / AFP - 1280
Après avoir décrypté un premier parchemin évoquant un ancien calendrier, les chercheurs tentent d'en comprendre un deuxième © GALI TIBBON / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux chercheurs de l'université israélienne d'Haïfa ont réussi à relier 60 fragments de parchemin et à les décrypter, plus de 50 ans après leur découverte.

Des chercheurs israéliens ont reconstitué et déchiffré l'un des deux manuscrits des rouleaux de la mer Morte, qui n'avaient jamais été interprétés, plus d'un demi-siècle après leur découverte, a annoncé une université israélienne.

Des fragments finalement liés entre eux. Jusqu'ici, plus de 60 minuscules fragments de parchemin portant des inscriptions cryptées en hébreu étaient considérés comme provenant de parchemins différents, a affirmé dimanche Ilan Yavelberg, un porte-parole de l'université de Haïfa (nord).

Mais Eshbal Ratson et Jonathan Ben-Dov, du département d'études bibliques de l'université, ont découvert que tous ces fragments étaient liés après avoir commencé à les examiner il y a un peu moins d'un an, a expliqué Ilan Yavelberg. "Ils ont tout assemblé et sont arrivés à la conclusion qu'il s'agissait du même rouleau", a-t-il affirmé. Les deux chercheurs travaillent actuellement pour déchiffrer le second manuscrit, selon un communiqué de l'université.

Un manuscrit sur un ancien calendrier. De nombreux experts pensent que les manuscrits de la mer Morte ont été écrits par les Esséniens, une secte juive dissidente qui s'était retirée dans le désert de Judée vers des grottes à Qumrân, au-dessus de la mer Morte. Le rouleau déchiffré contient des références au calendrier de 364 jours utilisé par la secte, par opposition au calendrier lunaire utilisé dans la pratique religieuse juive aujourd'hui. Il se réfère également à des festivals annuels de récolte de vin et d'olives qui ne sont plus observés dans le judaïsme.

Une source archéologique très précieuse. Les 900 manuscrits, parchemins et papyrus, retrouvés entre 1947 et 1956 dans les grottes de Qumrân, sont considérés comme l'une des plus importantes découvertes archéologiques de tous les temps. Ils comprennent des textes religieux en hébreu, en araméen et en grec, ainsi que le plus vieil Ancien Testament connu.

Les documents les plus anciens remontent au IIIème siècle avant Jésus-Christ et le plus récent a été rédigé en l'an 70, au moment de la destruction du second Temple juif par les légions romaines. Lorsqu'ils ne sont pas exposés, les manuscrits sont conservés dans la pénombre, dans une réserve dont l'humidité et la température sont identiques à celles des grottes de Qumrân.