Lucy : la plus célèbre des australopithèques fête ses 41 ans

google doodle lucy 1280
© capture d'écran
  • Copié
, modifié à
Google consacre mardi un Doodle à Lucy, dont les restes ont été découverts il y a 41 ans en Ethiopie. Des doutes demeurent encore aujourd'hui sur son mode de vie.

C'est à une lointaine parente de l'espèce humaine à qui Google a décidé de rendre hommage mardi. L'australopithèque Lucy, dont les restes vieux de trois millions d'années ont été découverts il y a tout juste 41 ans, apparaît sur son doodle mardi.

Entre un singe et un humain. Lucy, femelle morte vers l'âge de 14 ans, apparaît sur le doodle en train de marcher. A ses talons la suit un singe à quatre pattes et, devant elle, avance un Homo Sapiens, le doodle résume ainsi l'évolution de l'humanité. 

La démarche de Lucy, tout un débat ! Google montre une Lucy qui marche redressée. Un choix qui ne représente pas forcément ce qu'était la réalité. Mesurant 1,12 mètres, cette australopithèque avait des jambes courtes et des bras longs, ce qui laisse à penser qu'elle vivait beaucoup dans les arbres. Mais les chercheurs en sont sûrs : elle était capable de marcher sur ses deux pieds. Sans pour autant trancher sur sa démarche... Droite comme un humain ? Penchée comme un primate ? Les scientifiques ne s'entendent toujours pas à ce sujet même s'ils ont passé au crible des dizaines de fois les os du squelette, conservé à 40%.

Pas une ancêtre, plutôt une grande tante. En 1979, dans la revue Science, après cinq ans d'analyses, Lucy est enfin baptisée : elle devient Australopithecus afarensis. En français, "le singe austral de l'Afar", région où elle a été découverte. Lucy n'est pas notre ancêtre directe mais cela n'enlève rien à son intérêt. C'est Yves Coppens, paléoanthropologue français, qui, dès 1981, avance qu'elle appartient à une évolution séparée de la nôtre et qui serait restée attachée à la vie arboricole. 

D'où la comparaison que fait souvent le chercheur entre l'évolution des espèces et un … bouquet. Plutôt qu'une évolution linéaire, il faut donc plutôt voir dans l'évolution de multiples branches, Lucy étant située sur l'une d'entre elles.

Mais au fait, pourquoi Lucy s'appelle Lucy ? Les restes de Lucy ont été découverts en 1974 par trois chercheurs, l'Américain Donald Johanson et les deux Français Yves Coppens et Maurice Taïeb. Le 24 novembre, les premiers fragments du squelette sont mis à jour. L'excitation de l'équipe est à son comble. Le soir même, c'est la fête au campement. Donald Johanson passe alors "Lucy in the sky with diamonds" des Beatles. Sa petite amie lui dit alors : "puisque vous pensez que c'est une femelle, pourquoi ne pas l'appeler Lucy ?". Un nom qui est resté.