En Bulgarie, un chat "bionique" doté de pattes artificielles

Chat bionique 1280 NIKOLAY DOYCHINOV / AFP
Pooh avait probablement eu les deux pattes arrières arrachées par un train. © NIKOLAY DOYCHINOV / AFP
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avec AFP
Privé de ses deux pattes postérieures, Pooh, un jeune chat, a désormais deux prothèses en polymère et caoutchouc montées sur titane. 

Sept ans après Oscar, le premier chat à s'être vu greffer deux pattes artificielles, un chirurgien vétérinaire bulgare a renouvelé l'exploit en rendant sa mobilité à un jeune matou, Pooh, le premier chat "bionique" d'Europe continentale.

Des prothèses ultra-perfectionnées. Privé de ses deux pattes postérieures, ce félin âgé d'un an a désormais deux prothèses en polymère et caoutchouc montées sur titane. Un mois après l'opération, "celle-ci peut être considérée comme un succès", a annoncé Vladislav Zlatinov, vétérinaire à Sofia. Le jeune chat aux longs poils noirs et blancs, qui se trouve encore à la clinique vétérinaire, joue aujourd'hui comme n'importe lequel de ses congénères de son âge avec ses pattes artificielles. "Son état est plus que satisfaisant. Il est encore un peu maladroit mais il peut marcher, sauter et courir", a relevé le Dr Zlatinov.

Les pattes arrachées par un train. Recueilli en avril près d'une voie ferrée, dans la campagne bulgare, Pooh ("Peluche" en bulgare) a probablement eu les deux pattes postérieures arrachées par un train. Selon le vétérinaire, il est le premier chat à bénéficier d'une telle double-greffe de prothèses en Europe continentale, après la toute première réalisée fin 2009 en Grande-Bretagne par le chirurgien Noel Fitzpatrick sur Oscar. Un deuxième chat bulgare, Steven, également amputé des deux membres postérieurs, a déjà bénéficié de la pose d'une première prothèse et devrait se voir greffer la seconde prochainement, a précisé le Dr Zlatinov. "Pooh et Steven ont survécu car on ne les a pas abandonnés à leur sort", a relevé vendredi Vyara Mladenova, de la branche bulgare de l'ONG de défense des animaux Let's Adopt, qui finance ces opérations. Pour Vladislav Zlatinov, "il est encourageant de voir que même dans un pays défavorisé comme la Bulgarie, il peut y avoir ce genre de pratiques innovantes".