Comme les humains, les chimpanzés préfèrent la collaboration à la rivalité

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Des chimpanzés. Image d'illustration. © ALAIN JOCARD / AFP
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NM , modifié à
Selon une étude parue lundi, le ratio conflit/collaboration est le même chez les chimpanzés que chez les humains.

Le travail en équipe n'est pas l'apanage des humains. Si on savait que les fourmis en sont aussi capables, un lointain cousin de l'homme, le chimpanzé, le pratique aussi avec succès, selon une étude parue lundi dans Proceedings of the National Academy of Sciences rapportée mardi par Ouest France.

Travailler en équipe pour avoir des récompenses. Des chercheurs ont recréé un environnement un maximum "naturel" avec notamment des zones herbeuses. Et pour pousser les singes à l'activité, ont été mis à leur disposition des appareils munis de cordes destinées à obtenir des récompenses. Mais avec la difficulté suivante : il leur fallait travailler à deux ou trois pour parvenir à leurs fins.

Des conflits liés à des vols. Si dans un premier temps, une compétition s'est installée entre les primates, ils ont vite compris qu'il leur serait bénéfique de s'entraider. Ainsi, sur les 94 heures de test, 3.656 actions de coopérations ont été relevées par les chercheurs, contre 600 de rivalité. Dans ces dernières notamment, le cas de singes ayant volé ou tenté de voler des récompenses sans avoir participé au travail d'équipe, ce qui déclenchait des bagarres. 

Stratégie d'évitement. Mais la source de satisfaction pour les chercheurs est à trouver ailleurs : les stratégies mises en place par les petits hominidés pour éviter les conflits. Ainsi, en présence de pique-assiette, des singes allaient se plaindre à d'autres, notamment à des leaders qui repoussaient alors les intrus. Autre méthode : certains singes refusaient tout simplement de se mettre en équipe avec des singes connus pour leur paresse. 

"La coopération est gagnante". "La nature est pleine d'exemples de coopération. Notre étude est la première à montrer que nos plus proches cousins savent très bien éviter les rivalités et les tire-au-flanc. La coopération est gagnante !", a expliqué Frans de Waal, un des auteurs de l'étude et expert en primates à l'Emory University aux États-Unis.