Vieillissement : le projet de loi adopté facilement

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avec AFP
CONSENSUS - L'Assemblée nationale a adopté le projet de loi sur l'adaptation au vieillissement avec une forte majorité. 

L'INFO. L'Assemblée nationale a voté mercredi en première lecture le projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, que toute la gauche a soutenu tandis que la droite a voté contre. Le texte a été adopté par 302 voix contre 181.

Quelles sont les mesures ? Centré sur le maintien à domicile, le texte, qui doit entrer en vigueur mi-2015 et être financé par 645 millions d'euros par an provenant d'une taxe sur les pensions des retraités imposables (Casa), prévoit une prise en charge financière accrue des aides à domicile, une reconnaissance des aidants familiaux ou des mesures sur le logement. La mesure phare du projet, d'un coût annuel de 375 millions d'euros, est une revalorisation de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), à domicile, de près de 700.000 personnes âgées.

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L'importance du logement. Il instaure aussi un "droit au répit" pour les quelque 4 millions d'aidants familiaux. Un plan d'adaptation au vieillissement de 80.000 logements privés d'ici à 2017 sera lancé. Dans les nouveautés introduites par les députés, figure la création d'un nouveau cas d'acquisition de la nationalité pour certains immigrés âgés de 65 ans et plus, ascendants de Français et présents sur le territoire depuis 25 ans.

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La majorité se félicite. Une mesure critiquée par l'UMP, au motif qu'elle n'a pas sa place dans une loi sur le vieillissement.C'est "une loi de pouvoir d'achat, d'accompagnement de la vie des personnes âgées au quotidien avec des progrès concrets", a vanté la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine lors de la séance de questions au gouvernement. La secrétaire d'Etat aux Personnes âgées Laurence Rossignol a salué le soutien unanime de la gauche sur ce projet de loi, malgré des "frustrations" face à ses "modesties". Elle a aussi épinglé le rejet du texte par la droite, lançant notamment que "mieux, c'est toujours plus que rien", dans une allusion à la promesse non tenue d'une réforme de dépendance pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

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