Une marche pour la dépénalisation du cannabis à Paris

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avec AFP
Parmi les objectifs des différentes associations présentes, l'accès des malades au cannabis thérapeutique et le droit de produire ses propres plants de cannabis.

Dansant sur des airs de techno au milieu d'effluves de cannabis, des centaines de personnes ont défilé samedi après-midi à Paris pour la dépénalisation de cette drogue. Cette "Marche mondiale du cannabis", organisée pour la 15e année, s'est déroulée dans la capitale une semaine après des rassemblements dans plusieurs villes de France (Marseille, Strasbourg, Lyon, Chartres, Poitiers...).

Objectif : "dépénalisation de l'usage". "Notre message n'est pas d'inciter les gens à consommer", a répété Farid Ghéhiouèche, fondateur de l'association Cannabis sans frontières, mais de réclamer la "dépénalisation de l'usage" et la "prévention sans stigmatisation". Parmi les objectifs des différentes associations présentes, l'accès des malades au cannabis thérapeutique et le droit de produire ses propres plants de cannabis.

"Un monde sans drogue est utopique". Parti de la place de la Bastille, le cortège joyeux et festif devait atteindre en fin d'après-midi la place de la République occupée le soir depuis deux mois et demi par Nuit debout. "On essaiera de faire la convergence des luttes", a affirmé Farid Ghéhiouèche. La Marche est, en tout cas, déjà soutenue par le Parti radical de gauche (PRG). "Un monde sans drogue est utopique", a estimé Géraldine Guilpain, présidente des Jeunes radicaux de gauche. "Il faut laisser les gens avoir une consommation raisonnée" et permettre une "production de chanvre en France" avec, "pourquoi pas", des "filières agricoles" spécialisées.

En France, le cannabis est prohibé depuis 1970, avec au maximum un an de prison et 3.750 euros d'amende. Dans la pratique, si l'emprisonnement pour usage est exceptionnel, les amendes perdurent.