Un lien entre les troubles du sommeil et la maladie de Parkinson

Cela ne concerne pas toutes les personnes insomniaques mais celles souffrant d'un trouble du sommeil particulier. (Illustration)
Cela ne concerne pas toutes les personnes insomniaques mais celles souffrant d'un trouble du sommeil particulier. (Illustration) © JONATHAN NACKSTRAND / AFP
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Mélanie Gomez édité par C.O.
Certaines personnes souffrant vers 50-60 ans d'un trouble du sommeil particulier développent plusieurs années après une maladie de Parkinson.

Certains troubles du sommeil peuvent être annonciateurs de la maladie de Parkinson révèle une équipe de chercheurs de la la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau, qui, à l'occasion de la semaine du cerveau qui débute lundi, met en avant ses travaux.

Des cauchemars très agités. Cela ne concerne pas toutes les personnes insomniaques mais celles souffrant d'un trouble du sommeil particulier qui apparaît vers 50-60 ans. Ces personnes se mettent à avoir régulièrement des cauchemars très agités, extériorisés avec des cris, des coups de poing. Il arrive aussi que les patients se blessent ou blessent leur conjoint.

Un verrou cérébral. 80% des gens affectés par ce trouble développent plus tard une maladie de Parkinson, environ sept à huit ans après l'apparition des rêves agités. L'équipe de chercheurs a identifié dans le cerveau un verrou qui saute chez ces patients et provoque les mouvements nocturnes. "C'est un petit point blanc sur les IRM. On s'est aperçu que ces sujets du même âge avaient ce petit point blanc et les personnes qui développaient ces cauchemars agités n'avaient plus ou avaient perdu une partie de cette région du cerveau. Les cellules ont été détruites", précise le professeur Isabelle Arnulf, neurologue, directrice de l'unité des pathologies du sommeil de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris dont l'équipe est à l'origine de cette découverte. 

Identifier les patients. L'enjeu est désormais de tester des traitements permettant de réduire la perte de cellules dans ce verrou cérébral. Il s'agit aussi pour les médecins d'identifier les patients qui vont à coup sûr développer une maladie de Parkinson pour essayer de ralentir sa survenue.